Massoumeh Asgari : détention prolongée à la prison d’Evin malgré la dégradation de sa santé

 Massoumeh Asgari, enseignante à la retraite et prisonnière politique, demeure incarcérée à la prison d’Evin, à Téhéran, bien qu’elle souffre de plusieurs maladies physiques et psychologiques. Âgée de 60 ans, elle est maintenue en détention sans bénéficier d’aucun soin médical ni traitement approprié de la part des autorités pénitentiaires ou judiciaires.

Après la destruction partielle de certaines sections de la prison d’Evin, Massoumeh Asgari a été transférée, avec plusieurs dizaines d’autres détenues, à la prison de Qarchak à Varamin. Durant sa détention dans cet établissement, elle a été placée à l’isolement avec d’autres prisonnières pour avoir protesté contre les conditions inhumaines qui y règnent. Elle a ensuite été renvoyée dans la section 6 de la prison d’Evin, où son état de santé s’est gravement détérioré.

Les proches de Massoumeh Asgari alertent sur le danger que représente la poursuite de sa détention dans de telles conditions, estimant que sa vie est désormais en grand péril.

À propos de Massoumeh Asgari

En août 2024, cette enseignante à la retraite a été arrêtée à Téhéran par des agents du ministère des Renseignements. Après plusieurs mois d’interrogatoires, elle a été condamnée par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran à trois ans de prison pour « propagande contre le régime par collaboration avec des groupes anti-régime » et « appartenance à des groupes opposés au régime ».

Massoumeh Asgari, qui est la seule source de revenu de sa famille, souffre de nombreuses affections chroniques, notamment du diabète, de troubles rénaux et hépatiques ainsi que de troubles neurologiques. Ces problèmes de santé ont été aggravés par d’anciennes blessures, notamment plusieurs fractures aux jambes qui ont nécessité une intervention chirurgicale.