Tenant leurs enfants dans les bras, ces femmes ont exigé des comptes aux autorités locales et la fin immédiate des démolitions arbitraires.
Selon des vidéos diffusées en ligne, l’une des manifestantes a déclaré :
« Personne ne nous répond. Le bureau du gouverneur nous renvoie vers la Fondation du logement, qui à son tour nous redirige ailleurs. Nous dormons dans la rue depuis des jours, et aucun responsable n’assume ses responsabilités. »
Cette manifestation fait suite à une vague d’indignation provoquée par la démolition à grande échelle des habitations de familles baloutches dans la zone de Doshanbeh-Bazaar, à Chabahar.
Aux premières heures du 2 novembre, plus de 300 agents de sécurité, appuyés par des dizaines de véhicules militaires et civils, ont encerclé le quartier et rasé des dizaines de maisons sans présenter la moindre décision de justice.
De nombreuses familles se sont retrouvées sans abri, leurs biens ensevelis sous les décombres. Des témoins ont rapporté que même des objets personnels et religieux, dont des exemplaires du Coran, ont été détruits.
Une femme, cheffe de famille, a perdu son logement et toutes ses possessions lors de l’opération, tandis que son frère a été hospitalisé après avoir été violemment battu par les forces de sécurité. Plus d’une semaine après les faits, aucune des institutions concernées — bureau du gouverneur de Chabahar, Fondation du logement ou conseil municipal — n’a pris la moindre mesure pour venir en aide aux dizaines de familles déplacées.
Ces dernières années, la destruction des habitations appartenant aux habitants autochtones baloutches des périphéries de Chabahar et de Konarak s’est répétée sous le prétexte du « Plan de développement de la côte de Makran ».
Les résidents considèrent ces démolitions comme une tentative délibérée d’accaparement des terres et de déplacement forcé des populations locales de Baloutchistan.
La poursuite de cette politique constitue une violation flagrante du droit au logement, à la sécurité et à la dignité humaine des Baloutches.

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