vendredi 14 novembre 2025

Mai Sato: « Avec les autres experts des Nations Unies, nous avons condamné la destruction de la parcelle 41 du cimetière de Behesht-Zahra à Téhéran. »

 Mai Sato, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, déclare :

Avec d’autres experts des Nations Unies, je condamne la destruction du carré 41 du cimetière de Behesht-e Zahra, à Téhéran. En août 2025, les autorités auraient démoli cette section, prévoyant de la transformer en un parking, qualifiant le site « d’abandonné » — une affirmation que les familles contestent fermement.

Le carré 41 contient les tombes de personnes exécutées dans la période post-révolutionnaire, y compris des dissidents politiques issus de divers groupes.

Avant le début de la démolition, les tombes de ce site et d’autres lieux d’inhumation avaient déjà subi des dommages ou des destructions au fil des décennies. Des rapports signalent également la destruction de tombes de personnes tuées lors des manifestations de 2022 ainsi que de victimes du vol PS752. Les familles se sont vu interdire l’accès à certains cimetières, notamment à Khavaran — un site de fosses communes liées aux exécutions des années 1980 — où l’accès a été bloqué en mars 2025.

Comme détaillé dans notre communication, le droit international oblige les États à enquêter sur les décès potentiellement illégaux, à préserver les preuves et à assurer un traitement digne des dépouilles humaines. Les tombes liées aux exécutions massives des années 1980 sont des scènes de crime nécessitant une protection médico-légale conformément au Protocole du Minnesota (normes internationales pour l’enquête sur les décès potentiellement illégaux).

Les tombes sont des espaces sacrés où les familles honorent leurs proches, traversent le deuil et préservent la mémoire à travers les générations. Elles constituent un lien vital entre les vivants et les morts, un lieu où les communautés se souviennent de leur histoire. Détruire ces sites efface non seulement des histoires individuelles, mais aussi la mémoire collective elle-même. Une telle destruction constitue une violation du droit international et intensifie la souffrance des familles.

chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://spcommreports.ohchr.org/TMResultsBase/DownLoadPublicCommunicationFile?gId=30333

chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://spcommreports.ohchr.org/TMResultsBase/DownLoadFile?gId=39317

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire