mardi 11 novembre 2025

Procès de Fatemeh Ziaii : une vengeance politique contre une prisonnière malade

 Le dimanche 9 novembre 2025, le procès de Fatemeh Ziaii, prisonnière politique détenue à la prison d’Evin, s’est tenu devant la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le tristement célèbre juge Abolghassem Salavati.

Au cours de l’audience, Fatemeh Ziaii a dénoncé la procédure comme illégale, déclarant :

« Ceci n’est pas un tribunal, c’est un acte de vengeance. »

Elle est accusée de « propagande contre l’État », « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », et « appartenance à des groupes d’opposition ».

Malgré son état de santé critique, souffrant d’une sclérose en plaques (SEP) avancée, aucun soin médical spécialisé ni traitement adéquat ne lui ont été accordés à l’intérieur de la prison d’Evin.

À propos de Fatemeh Ziaii

Le 6 août 2025, les forces de sécurité iraniennes ont fait irruption au domicile de Fatemeh Ziaii Azad (Houri), ancienne prisonnière politique et sympathisante de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Elles l’ont arrêtée et ont saisi tous ses appareils de communication.

Il s’agit de la septième arrestation de Fatemeh Ziaii en quatre décennies.

Âgée de 68 ans, Fatemeh Ziaii est une survivante du système carcéral politique iranien des années 1980. Elle a passé plus de 13 ans dans les prisons et centres de torture du régime des mollahs.

Souffrant d’une sclérose en plaques avancée, son état de santé est fragile et en constante dégradation.

Lors de sa précédente arrestation, le 10 septembre 2022, elle avait été emprisonnée plus d’un an malgré son état critique. Elle n’avait été libérée que le 19 janvier 2025, après que l’Organisation de médecine légale iranienne eut officiellement reconnu son incapacité à supporter les conditions carcérales.

Son réemprisonnement actuel viole donc directement les avertissements médicaux, qui soulignaient que toute détention prolongée mettrait sa vie en danger.

La Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a exprimé sa vive préoccupation concernant la situation de Mme Ziaii et a appelé la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, ainsi que tous les organismes internationaux compétents, à agir d’urgence pour obtenir sa libération immédiate et inconditionnelle.

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