lundi 17 novembre 2025

L’économie iranienne s’effondre plus vite que ses dirigeants ne peuvent le dissimuler

 Au cours de la semaine écoulée, les responsables iraniens ont admis de manière inhabituelle que l’État traverse une grave crise financière et qu’il n’est plus en mesure de couvrir ses dépenses. Ils ont annoncé que les prix de l’électricité, du gaz et de l’essence devront augmenter et que la réduction des subventions est inévitable. Parallèlement, l’incapacité du gouvernement à gérer même des situations simples – comme l’abandon de passagers de train sans eau ni assistance – révèle une administration incapable de fournir des services de base.

La pénurie de 176 000 enseignants et de plus de 102 000 salles de classe expose une crise structurelle du système éducatif. Les propos du président sur la nécessité « d’imprimer de l’argent » expliquent une inflation proche de 50 %. Plusieurs anciens responsables décrivent la situation comme la pire depuis la révolution. Au niveau des ménages, l’écart important entre le coût de la vie et le salaire minimum fait que la majorité des familles se retrouvent chaque mois en déficit.

L’ensemble de ces signaux montre que le gouvernement se prépare à accroître la pression sur une population déjà en difficulté, tout en n’ayant plus la capacité d’en gérer les conséquences. Il ne peut ni maintenir les subventions, ni les supprimer sans risquer une instabilité sociale. Le résultat est une montée de la pression et de la méfiance dans un système de gouvernance de plus en plus fragile.

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