Des informations en provenance de la prison de Lakan à Rasht indiquent que deux prisonniers politiques condamnés à mort, Manouchehr Fallah et Peyman (Amin) Farahavar, souffrent de tumeurs non identifiées, de douleurs intenses et d'une perte de poids extrême. L'administration pénitentiaire refuse toujours de les transférer dans des structures médicales spécialisées. Leurs familles et des sources bien informées alertent sur le danger imminent qui pèse sur leur vie. Pour les lecteurs non iraniens : Rasht est la capitale de la province de Gilan, dans le nord de l'Iran, et la prison de Lakan est connue pour détenir de nombreux prisonniers politiques.
Ces deux prisonniers ont été condamnés à mort pour avoir soutenu l' Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI/MEK) , le plus important groupe d'opposition au régime iranien.
Selon la chaîne Telegram shoureshgarane, au moins dix-huit personnes sont actuellement condamnées à mort pour le même chef d'accusation.
État physique critique et suspicion de maladie grave
Manouchehr Fallah et Peyman Farahavar souffrent depuis longtemps de fortes douleurs abdominales, d'inflammations internes et de symptômes physiques inquiétants. Selon les informations disponibles, plus de vingt tumeurs non identifiées se seraient développées dans chacun d'eux, certaines ayant la taille d'une noix.
D'après leurs proches, Peyman Farahavar a perdu plus de quinze kilos, incapable de s'alimenter en prison, et souffre d'une grande faiblesse. Manouchehr Fallah, présentant des symptômes similaires, est également dans un état instable et, selon une première évaluation, nécessite en urgence des examens spécialisés, des biopsies et une imagerie médicale.
Refus systématique de soins médicaux et mesures de sécurité empêchant le transfert
Les autorités de la prison de Lakan à Rasht, agissant sur ordre du ministère du Renseignement, empêchent le transfert de Manouchehr Fallah et Peyman Farahavar vers des hôpitaux ou des centres de diagnostic. Cette mesure est largement perçue comme un moyen de pression sur les prisonniers politiques. Pour les lecteurs non iraniens : le ministère du Renseignement iranien est l'un des principaux organes de sécurité du régime iranien.
D'anciens détenus de cet établissement ont confirmé que le manque de soins médicaux à Lakan est une « approche systématique », appliquée notamment aux détenus ayant des affaires politiques ou liées à la sécurité.
Quasi-isolement et violations des normes relatives au bien-être des détenus
Manouchehr Fallah et Peyman Farahavar sont détenus dans le quartier « Misaq » de la prison de Lakan, un espace clos qui, selon des sources bien informées, est dépourvu d'air frais, de lumière naturelle, de possibilité de se déplacer et d'installations sanitaires de base. Les détenus de ce quartier sont de fait maintenus à l'isolement et privés de tout contact avec les autres prisonniers.
L'association de la privation de soins médicaux et du confinement dans de telles conditions peut entraîner des dommages physiques et psychologiques irréversibles et accélérer la progression de la maladie.
Les familles de ces prisonniers ont également déclaré qu'elles étaient tenues dans l'ignorance la plus totale et qu'elles n'avaient reçu pas la moindre information concernant le traitement médical ou l'état physique des prisonniers.
La situation des prisonniers politiques à la prison de Lakan, à Rasht
Les rapports existants sur les conditions de détention de Manouchehr Fallah, Peyman Farahavar et d'autres prisonniers politiques à la prison de Lakan montrent que les pratiques de gestion et de surveillance dans cet établissement sont loin de respecter les normes fondamentales en matière de droits de l'homme et même la réglementation officielle de l'Organisation des prisons iraniennes.
Le comportement des gardiens de prison a souvent été qualifié de violent et punitif, un facteur qui aggrave le climat psychologique des prisons, notamment pour les détenus politiques. L'une des restrictions les plus importantes est l'interdiction des visites familiales en personne, une privation qui affecte directement la santé mentale, l'identité sociale et la résilience des détenus.


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