Selon l’organisation de défense des droits humains Hengaw, les collègues de Rostami ont réussi à l’éteindre à l’aide d’un extincteur. Mais « les forces de sécurité stationnées à la municipalité de Kanidinar », dans la région de Marivan, l’ont immédiatement encerclé et ont empêché les témoins de connaître son état une fois le feu maîtrisé.
Le rapport précise que Rostami, employé depuis six ans au service administratif de la municipalité de Kanidinar, avait été licencié il y a six mois sous la pression d’une employée du bureau de sécurité identifiée comme « Shima Mohammadi, fille de Karim Mohammadi, membre du département du Renseignement de Marivan ».
Après sa réintégration, il avait été transféré dans une autre division. Ces derniers jours, il avait été affecté aux services de propreté urbaine et, selon Hengaw, contraint de balayer les rues et de collecter les ordures.
Trois immolations de protestation du 5 au 17 novembre
L’immolation de Rostami est la troisième depuis le 5 novembre. Le 5 novembre, Ahmad Baledi s’était immolé après que des agents de la municipalité d’Ahvaz eurent détruit le stand alimentaire de sa famille ; il est décédé à l’hôpital le 11 novembre.
Baledi, qui travaillait au stand familial tout en poursuivant ses études universitaires, s’est immolé après la destruction du stand par les employés municipaux.
Le 12 novembre, le chef du service des pompiers de Sanandaj a annoncé qu’un pompier, Shaho Saffari, s’était immolé dans les locaux du service pour protester contre le non-paiement de plusieurs mois de salaires. Son état a été décrit comme critique.
Les suicides relayés par les médias
Selon plusieurs médias, depuis fin octobre au moins deux jeunes professionnelles de santé, une journaliste et analyste politique, ainsi qu’un prisonnier politique sont morts par suicide.
Fin octobre, on apprenait qu’une interne en gynécologie de l’Université des sciences médicales de Téhéran, Yasaman Shirani, s’était suicidée.
Le 2 novembre, une nouvelle similaire a émergé concernant la mort de Nadia Motaghi, médecin généraliste de 36 ans à Chiraz. Dans les jours qui ont suivi, les suicides de l’analyste politique et journaliste Fouad Shams, d’un jeune homme à Aligudarz, ainsi que d’un prisonnier politique nommé Mehrdad Ahmadi-Nejad ont également été rapportés.
En réaction à ces informations, Mohammad-Reza Aref, premier vice-président sous la présidence de Massoud Pezeshkian, a qualifié ces événements de « signal » envoyé aux autorités, révélateur d’une « crise sociale ».


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