vendredi 28 novembre 2025

La santé de Marzieh Farsi se dégrade en raison du refus de soins médicaux

 L’état de santé de la prisonnière politique Marzieh Farsi, actuellement détenue à la prison d’Evin, s’est alarmantement détérioré ces dernières semaines.

Marzieh Farsi, qui lutte depuis des années contre un cancer et de graves complications cardiaques, a vu ses symptômes s’intensifier, migraines persistantes, vertiges sévères et faiblesse physique générale, depuis son transfert de la prison de Qarchak à Evin.

Malgré les recommandations répétées de son médecin quant à l’urgence de poursuivre les médicaments essentiels destinés à contrôler la progression des cellules cancéreuses et à stabiliser son état cardiaque, les autorités de la prison d’Evin bloquent l’entrée de ses traitements vitaux.

Ces restrictions, justifiées par des prétextes administratifs et sécuritaires, mettent sa santé en danger grave et immédiat.

Le refus délibéré de soins médicaux aux prisonniers politiques est largement décrit comme une forme manifeste de « torture blanche », une méthode qui inflige des souffrances psychologiques et physiques non par la violence directe, mais par une privation prolongée, une négligence médicale et une exposition continue à des conditions débilitantes.

Contexte et dossier judiciaire de Marzieh Farsi

Née en 1965 et résidant à Téhéran, Marzieh Farsi est mère de deux enfants. Elle a été arrêtée le 21 août 2023, peu avant l’anniversaire des manifestations nationales de 2022 en Iran, et transférée au quartier 209 de la prison d’Evin. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 15 ans de prison pour « rébellion armée » (Bagh-ye) et pour « liens avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) ».

Ce n’est pas sa première expérience carcérale. Elle avait déjà été arrêtée le 18 février 2020 à Chahr-e Rey, soumise à la torture et à l’interrogatoire, puis finalement condamnée à cinq ans de prison. Après avoir purgé trois ans, elle a été libérée le 22 février 2023, avant d’être de nouveau arrêtée six mois plus tard.

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