La réalité est que, ces soixante dernières années, plus de la moitié des forêts hyrcaniennes ont été détruites pour diverses raisons, et les récents incendies ne sont qu'un épisode de plus sur une longue carte de dévastation. Les forêts hyrcaniennes s'étendent le long de la côte sud de la mer Caspienne et comptent parmi les plus anciennes forêts de feuillus au monde.
Un habitant du quartier a déclaré aux journalistes : « Le troisième jour de l'incendie, on a dit aux équipes présentes qu'un hélicoptère était nécessaire, mais elles ont répondu que vous essayiez de semer l'inquiétude dans la population et que vous exagériez le problème. »
Cela montre que le régime iranien a réagi avec une indifférence totale face à ces incendies et qu'il manque même des équipements les plus élémentaires.
Alors que de nombreux feux de forêt ravagent actuellement l'Iran, des informations indiquent que les forêts de Dizmār, dans le comté de Jolfa, situé dans la province d'Azerbaïdjan oriental près de la frontière nord-ouest de l'Iran, brûlent depuis trois jours.
Les médias iraniens ont rapporté dimanche 23 novembre qu'un grave incendie dans la zone protégée de Dizmār, dans le comté de Jolfa, près d'Ali-Abad-Bolaghi et du village de Namnaq, avait commencé le soir du 21 novembre et n'était toujours pas éteint.
Mohammad-Hossein Hassanzadeh, directeur général du Bureau de protection de l'environnement de la province d'Azerbaïdjan oriental, a déclaré que trois vallées de la région brûlaient simultanément et que les vents violents rendaient les efforts de lutte contre les incendies extrêmement difficiles.
Il a ajouté qu'un hélicoptère avait été demandé à l'Organisation de protection de l'environnement, mais on ignore encore quand l'appareil sera dépêché sur place.
Hassanzadeh a poursuivi : « La zone est accidentée et composée de vallées profondes, ce qui rend impossible le transport de matériel. Les équipes sont donc contraintes d’éteindre l’incendie à l’aide d’outils manuels. Malheureusement, le vent souffle fort et si ces conditions météorologiques persistent, la situation sera critique. »
Majid Farshi, directeur général de la gestion des crises pour la province d'Azerbaïdjan oriental, a déclaré à l'agence de presse officielle ISNA le 23 novembre que l'incendie dans les pâturages et les forêts du village de Namnaq, dans le comté de Jolfa, était toujours en cours.
Cette situation survient alors que les forêts hyrcaniennes, au nord du pays, brûlent toujours après vingt et un jours.
Malgré les promesses répétées des responsables gouvernementaux concernant l'envoi d'aide et de matériel, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent des citoyens risquant encore leur vie en utilisant de simples outils personnels pour contenir les feux de forêt dans la région d'Elit.
Les experts estiment que la poursuite de cet incendie pourrait causer des dommages irréversibles à l'une des plus importantes réserves naturelles d'Iran. Parallèlement, l'incapacité du gouvernement à maîtriser le sinistre a suscité une vague de mécontentement et de critiques au sein de la population.
Ces derniers jours, les utilisateurs des réseaux sociaux ont critiqué l'incompétence des responsables, le mépris chronique du régime pour l'environnement et le manque de transparence.
Les forêts d'Elit relèvent de la compétence du Bureau des ressources naturelles de Mazandaran-Nowshahr, une zone de plus de 660 000 hectares de forêts, de pâturages et de littoral, couvrant 28 % de la province de Mazandaran.
Les hauts plateaux de Chalus, près du village d'Elit, comptent parmi les zones les plus sensibles des forêts hyrcaniennes qui, étant parmi les plus anciennes du monde, sont reconnues comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
La propagation simultanée des incendies dans les forêts hyrcaniennes et de Dizmār a une fois de plus mis en évidence la faiblesse de la gestion de crise du régime iranien et son manque d'équipements spécialisés pour la protection des ressources naturelles du pays.
Les militants écologistes préviennent que, sans ressources adéquates et équipements efficaces, la destruction des forêts iraniennes s'accélérera. Le patrimoine naturel du pays brûle chaque jour davantage, et rien n'indique que ces incendies soient totalement maîtrisés.
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