Récemment opérée de fibromes utérins, Zeinab Jalalian a été renvoyée de force en détention seulement 24 heures après l’intervention chirurgicale, en violation des avis médicaux et sans qu’elle ait pu achever sa période de convalescence.
Depuis des années, elle souffre d’hémorragies internes, de complications rénales et de douleurs chroniques. En juillet 2024, malgré des douleurs aiguës, elle n’avait été conduite qu’à l’infirmerie de la prison, où on lui avait simplement administré des antalgiques, sans consultation auprès d’un spécialiste.
Depuis sa récente opération, son état s’est encore aggravé à cause du manque de soins médicaux, de la malnutrition et des conditions d’hygiène déplorables dans la prison.
D’après des sources proches de sa famille, les demandes répétées de transfert urgent à l’hôpital sont restées sans réponse. Le personnel médical de la prison aurait averti que le maintien de son état actuel pourrait entraîner une insuffisance rénale et des dommages irréversibles à sa santé.
Pressions sécuritaires et chantage aux soins médicaux
En plus de la négligence médicale, Zeinab Jalalian subit des pressions de la part des services de renseignement. En juin 2024, des agents l’ont rencontrée à deux reprises, conditionnant son accès à des soins externes à la signature d’une “lettre de repentir”.
Elle a refusé, dénonçant cette exigence comme une forme de torture psychologique et une violation flagrante de ses droits fondamentaux, réaffirmant que les soins médicaux sont un droit légal et ne doivent pas être instrumentalisés à des fins politiques.
Ce schéma de chantage fait écho à un précédent incident, en novembre 2023, lorsque les autorités avaient menacé de la priver de ses droits fondamentaux, y compris de soins médicaux, si elle ne présentait pas des excuses publiques.
Qui est Zeinab Jalalian ?
Arrêtée en 2007, Zeinab Jalalian a été condamnée en 2009 à un an de prison pour franchissement illégal de la frontière et à la peine de mort pour « inimitié à l’égard de Dieu », en raison de son appartenance présumée à un groupe d’opposition kurde.
Sa condamnation à mort, confirmée par la cour d’appel et la Cour suprême, a ensuite été commuée en prison à vie.
Elle a plusieurs fois déclaré avoir été torturée en détention : coups de poing à l’estomac, flagellation sur la plante des pieds, violences physiques et psychologiques, coups à la tête contre les murs, et menaces de viol.
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