La déclaration de la campagne rappelle des décennies de lutte, notant : « De l’avènement de la dictature du Velayat-e Faqih en février 1979 au soulèvement de novembre 2019, de 2019 aux manifestations nationales de 2022 et jusqu’à aujourd’hui, le peuple iranien a parcouru un chemin coûteux vers la liberté et la dignité humaine. » Elle ajoute : « Des décennies de répression, de discrimination et de meurtres n’ont pas étouffé la détermination du peuple à la libération et à la liberté. »
Le mouvement a mis en lumière la situation critique des prisonniers politiques, notamment Reza Abdali, un Arabe d’Ahvaz condamné à mort, déclarant : « Nous exigeons l’annulation immédiate de cette sentence et la fin du cycle de la mort dans les prisons iraniennes. »
Par ailleurs, deux prisonniers politiques, Ehsan Afreshteh et Mehdi Farid, ont été transférés du quartier 7 de la prison d’Evin vers un lieu inconnu après avoir été battus. La déclaration a averti que, « bien que les prisonniers politiques aient tenté d’empêcher ce transfert, on craint que leurs condamnations à mort ne soient exécutées. »
La campagne a souligné le coût humain de la répression, évoquant des auto-immolations tragiques : la mort de Kourosh Kheiri, un chauffeur du département de l’éducation à Khorramabad qui s’est immolé par le feu après avoir été licencié, et celle d’Ahmad Baledi, un étudiant d’Ahvaz qui s’est immolé par le feu après la démolition du kiosque de sa famille en signe de protestation. La déclaration décrit ces actes comme « des exemples douloureux des cris silencieux de personnes qui, sous la pression et l’humiliation, ne trouvent que leur propre vie pour protester. » Cette déclaration souligne l’ampleur de la répression menée par le régime :
« Depuis le début d’Aban [23 octobre] de cette année, 165 personnes ont été exécutées ; la semaine dernière seulement, 72 personnes, dont une femme, ont été exécutées, et les 31 octobre et 1er novembre, 29 personnes ont perdu la vie sur l’échafaud. » Les statistiques officielles montrent que « depuis le début de l’année du calendrier persan 1404 [mars 2025], plus de 1 313 exécutions ont eu lieu en Iran, un chiffre effroyable qui témoigne de la banalisation de la mort sous l’injustice. »
La campagne appelle toutes les consciences à agir, affirmant qu’« aucun gouvernement ne peut faire taire la voix puissante de la vérité, de la justice et de la liberté par des exécutions, et nous exhortons toutes les consciences éclairées à transformer le cri de « Non à l’exécution » en une vague puissante dans chaque ville et chaque rue. »
Les prisonniers poursuivent leur protestation avec le soutien populaire. Pour la 94e semaine, le quartier des hommes de la prison de Zahedan a rejoint la campagne « Non à l’exécution le mardi », avec des détenus de 54 prisons à travers le pays participant à une grève de la faim, notamment à Evin, Ghezel Hesar, Karaj, Téhéran, Qarchak, Khorramabad, Ahvaz, Shiraz, Zahedan, Mashhad, Tabriz, Urmia et bien d’autres.
Cette campagne demeure un symbole fort de résistance contre le cycle incessant d’exécutions, de répression et de violations des droits humains perpétré par le régime en Iran.

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