Yalda Emamdoust a été arrêtée en août 2025 par les forces de sécurité et transférée dans un lieu tenu secret. Son arrestation a eu lieu sans mandat judiciaire, sans convocation ni justification légale, et depuis lors, aucune déclaration officielle concernant sa situation n'a été publiée.
Au cours des quatre derniers mois, sa famille a multiplié les démarches auprès des prisons, des centres de détention et de diverses instances judiciaires. Non seulement elle n'a reçu aucune réponse claire, mais elle s'est également vu refuser les droits les plus fondamentaux, notamment l'accès à son dossier, la possibilité de communiquer avec un avocat et l'obtention d'informations sur sa santé.
Un proche de la famille, exprimant sa profonde inquiétude, a déclaré : « Personne ne sait si Yalda est encore en vie. »
Contexte de Yalda Emamdoust
Née en 1975 à Ilam et résidant à Ispahan, Yalda Emamdoust est une coureuse de marathon de longue distance bien connue qui a participé à plusieurs compétitions provinciales, remportant des titres de championne.
Mme Emamdoust a été arrêtée une première fois en 2019 pour avoir inscrit des slogans de protestation sur les murs de la ville et a été libérée après plusieurs mois.
Elle a été de nouveau arrêtée le 31 mai 2020 et a passé deux mois en isolement à la prison de Dowlatabad à Ispahan, sous interrogatoire, avant d'être transférée au quartier des femmes de la prison de Dastgerd.
Le tribunal révolutionnaire d'Ispahan l'a ensuite condamnée à dix ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre l'État ».
D'après des sources proches de sa famille, Yalda a subi des tortures physiques et psychologiques lors de sa détention en 2020 et a été privée de tout contact téléphonique et de visites familiales pendant des mois. Son mari, membre des services de renseignement du régime, aurait joué un rôle direct dans son arrestation et sa remise aux forces de sécurité à l'époque.
La disparition forcée de Yalda Emamdoust représente un cas de plus dans la série croissante de violations des droits de l'homme en Iran.

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