Les troubles ont atteint leur paroxysme dans la nuit du 5 août 2025 à Karaj. Les habitants sont descendus dans la rue ; Leur colère s’est dirigée directement contre les dirigeants du régime, scandant « Mort à Khamenei » et « Maudit soit Khomeini ». Simultanément, à Motel Ghoo, dans la province de Mazandaran, les citoyens ont protesté contre les incessantes coupures de courant. À Gilan-e Gharb, ville occidentale, des habitants furieux face à une crise prolongée de l’eau ont déclaré qu’il n’y avait « pas d’eau du tout au tout », menaçant de marcher sur le bureau du gouverneur de la province à Kermanshah pour demander des comptes aux autorités.
L’effondrement économique : une crise multisectorielle paralysant la nation
La crise des infrastructures n’est que le symptôme le plus visible d’une maladie économique incurable, infligée par des décennies de corruption et de mauvaise gestion. Cette paralysie paralyse tous les secteurs de la société. À Ispahan, les propriétaires d’usines de la ville industrielle de Sejzi ont organisé un rassemblement le 6 août après avoir subi 27 jours consécutifs de pénurie d’eau, ce qui a paralysé la production. « Nous n’avons plus d’eau !» a crié un manifestant dans une vidéo enregistrée.
Ce désespoir se répercute dans tout le pays. En Azerbaïdjan occidental, les habitants du district de Tazehkand se sont rassemblés pour protester contre les graves coupures d’eau, tandis qu’un boulanger local a documenté l’impact dévastateur des pénuries d’eau et d’électricité sur ses moyens de subsistance. À Shahrud, les employés municipaux ont protesté contre le non-paiement de leurs salaires depuis des mois.
Parallèlement, la région de la capitale est un foyer de conflits sociaux. Le 6 août, les ouvriers des postes électriques à haute tension de Téhéran ont protesté contre leurs conditions de travail, scandant « Nous ne serons jamais humiliés » dans un contexte de crise énergétique nationale. Les éleveurs de volaille se sont également rassemblés à Téhéran, alertant sur l’effondrement total de leur industrie dû à l’incapacité du régime à fournir des aliments essentiels comme le soja. Le même jour, les chauffeurs routiers en grève sur l’autoroute Babaei pour protester contre le non-respect des quotas de diesel ont complété le tableau d’une nation à l’arrêt.
Le visage de la défiance
Au-delà de l’indignation collective, des actes de courage individuels puissants deviennent des phares de la résistance. À Miandoab, une femme courageuse est devenue un symbole de résistance après que de fortes fluctuations de courant ont détruit ses appareils électroménagers. Face au mépris et au mépris des responsables du service local de l’électricité, elle a pris les choses en main. Dans un acte de protestation spectaculaire, elle a bloqué seule la rue devant le bâtiment.
La réponse du régime : la brutalité plutôt que l’aide
Face aux souffrances de ses citoyens, la réponse du régime n’est pas l’aide, mais une répression impitoyable, en particulier contre les minorités ethniques iraniennes, longtemps persécutées. Le 1er août, dans la ville portuaire de Chabahar, dans la province du Sistan-Baloutchistan, des agents du régime, appuyés par les forces de sécurité et des voyous en civil, ont fait appel à un bulldozer et démoli la maison d’un citoyen baloutche pauvre du district de Zibashahr. Cet acte cruel a été perpétré sans avertissement, laissant une famille laborieuse sans autre abri. Il ne s’agit pas d’un incident isolé, mais de la continuation de la politique systématique du régime visant à opprimer la population du Sistan-Baloutchistan, une région délibérément maintenue dans la pauvreté et le dénuement.
La convergence des protestations nationales – des défaillances d’infrastructures et des grèves économiques à la défiance individuelle et à la brutalité des minorités – dresse un tableau clair. Le peuple iranien tient la dictature cléricale tout entière pour responsable de ses souffrances. Les slogans « Mort à Khamenei » ne se limitent plus aux grandes villes ; ils résonnent dans chaque ville et village confronté à une crise. Ce mécontentement généralisé et multiforme ne se résume pas à une série de protestations concernant les services ; il est le prélude à un soulèvement plus vaste et décisif pour l’instauration d’une république libre et démocratique. Le régime est assis sur une poudrière qu’il a lui-même fabriquée, et la mèche est allumée.

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