Grève des travailleurs du pétrole
Dans un mouvement hautement organisé et stratégique, les employés officiels de l’industrie pétrolière et gazière publique ont lancé des manifestations simultanées le 4 août dans le pôle énergétique crucial de South Pars. Les travailleurs d’Asaluyeh (site 1), des 10e, 11e et 12e raffineries, ainsi que des 40 plateformes offshore de la Pars Oil and Gas Company (POGC), ont débrayé pour protester contre la stagnation des salaires et le non-respect par le régime de ses obligations contractuelles.
Dans une démonstration de défiance éclatante, les travailleurs ont repris le slogan nucléaire de longue date du régime, scandant : « Enrichir la vie est notre droit indéniable !» Ce slogan transforme l’appel au développement nucléaire en une revendication de dignité humaine fondamentale et de survie économique, soulignant le contraste saisissant entre les ambitions coûteuses du régime et son abandon de la population. Les travailleurs réclament la suppression des plafonds salariaux arbitraires, une augmentation du salaire de base et la pleine application de l’article 10 de la loi sur la gestion de la fonction publique.
L’effondrement systémique paralyse le pays
La mauvaise gestion flagrante du régime a poussé les services essentiels et les secteurs économiques vitaux au bord de l’effondrement. À Zabol, le 4 août, des agriculteurs se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur pour protester contre les réductions drastiques des quotas de carburant de leurs tracteurs, en plein pic de la saison agricole. « Avec ce faible quota, nous ne pouvons même pas faire tourner le tracteur pendant quelques jours », a déploré un agriculteur, alors que la récolte de la région est menacée de ruine.
Cette paralysie se reflète dans les centres urbains iraniens. À Tabriz, les coupures chroniques d’eau et d’électricité ont plongé les quartiers commerçants dans le noir. Un commerçant local a décrit le désespoir : « Que reste-t-il d’une grande ville comme Tabriz lorsque ses infrastructures s’éteignent comme une bougie au vent ? Ce n’est pas seulement une panne d’électricité, c’est le black-out de toute une nation. »
De même, à Sanandaj, des commerçants ont manifesté le 3 août après que des coupures de courant quotidiennes ont détruit leurs commerces, avertissant que ces coupures constituaient « un coup fatal porté au commerce à moitié mort au Kurdistan ».
Vols et brutalités cautionnés par l’État
Les manifestations révèlent également un système où les institutions étatiques participent activement à la criminalité et à l’oppression. Le 4 août, des centaines de victimes d’une fraude immobilière massive et organisée à Robat Karim se sont rassemblées devant le ministère de la Justice à Téhéran. Elles ont accusé le pouvoir judiciaire d’être « complice du crime » et de protéger les auteurs, car « des commandants du CGRI et des personnalités influentes » sont impliqués, rendant tout espoir de justice impossible.
Cette corruption institutionnelle s’accompagne d’une brutalité éhontée. À Chabahar, dans la province du Sistan-Baloutchistan, des agents du régime ont utilisé des bulldozers le 1er août pour démolir sans sommation la maison d’un citoyen baloutche démuni. Cet acte cruel reflète clairement la politique systématique du régime visant à opprimer les minorités ethniques iraniennes et les plus vulnérables du pays. Les événements de ces derniers jours – des retraités de Rasht réclamant « Eau, électricité, vie !» aux familles de prisonniers de Kermanshah protestant contre leurs conditions de vie inhumaines – en sont la preuve. Le peuple iranien est uni dans sa souffrance et sa résistance. L’ampleur de ces manifestations, qui touchent toutes les classes sociales, tous les secteurs d’activité et toutes les régions, rend un verdict irréfutable sur l’illégitimité absolue du régime. Leurs actions coordonnées et leurs messages forts prouvent que la lutte pour la liberté non seulement se poursuit, mais gagne en intensité.
Source : CNRI

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