Un appel à l’arrêt des exécutions
Le mardi 4 février 2025, les familles des prisonniers politiques condamnés à mort se sont rassemblées devant la prison d’Evin pour demander l’annulation de la condamnation à mort de leurs proches. Brandissant des photographies de leurs proches emprisonnés, les familles de prisonniers politiques condamnés à mort ont élevé la voix en signe de protestation. Elles portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non à l’exécution » et « Abolir la peine de mort ».
En décembre 2024, six prisonniers politiques – Vahid Bani Amarian, Pouya Ghobadi, Babak Alipour, Seyed Abolhassan Montazer, Seyed Mohammad Taghavi et Ali Akbar Daneshvarkar – ont été condamnés à mort, à l’emprisonnement et à l’exil pour « appartenance à l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien (OMPI) ».
Le 23 janvier 2025, Amnesty International a publié un avertissement urgent sur son site officiel, révélant que ces six prisonniers, condamnés à mort par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran le 1er décembre 2024, risquent d’être exécutés de manière imminente. Ils ont été condamnés pour « rébellion par appartenance à des groupes d’opposition à la République islamique ».
Amnesty International a fermement condamné ce procès, soulignant les informations faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements utilisés pour obtenir des aveux forcés. L’organisation a souligné que ces aveux forcés compromettent la légitimité et la transparence de la procédure judiciaire. Les accusés ont nié à plusieurs reprises les allégations d’action armée contre l’État.

Un mouvement croissant contre les exécutions
Le même jour, le mardi 4 février 2025, la campagne « Non à l’exécution » a marqué sa 54e semaine consécutive, des prisonniers de tout l’Iran se joignant au mouvement par des grèves de la faim. Cette campagne s’est maintenant étendue à 35 prisons, dont le quartier des femmes de la prison d’Evin, la prison de Lakan à Rasht et la prison d’Adelabad à Chiraz, où les détenus participent activement.
Dans leur dernière déclaration, les prisonniers ont déclaré
La campagne « Non à l’exécution » et les grèves de la faim des prisonniers du mardi se transforment en un mouvement national qui se renforce chaque semaine. Puisse cette campagne constituer une petite contribution à la lutte pour la liberté, la justice et la fin de la corruption et de la discrimination dans notre patrie captive ».
Source: CNRI Femmes
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