• Transfert de Bijan Kazemi dans un « lieu sécurisé »
• État de santé critique d’Azar Korvandi et de Mohammad Akbari-Monfared
Le dimanche 6 juillet 2025, lors d’une cérémonie commémorant l’Achoura dans la cour de la prison de Fardis à Karadj, des prisonnières ont scandé : « Salut à Hossein, à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny ». Après la cérémonie, Zahra Kolivand, directrice adjointe des affaires féminines de la prison, a emmené la prisonnière politique Massoumeh Sanobari – une militante affiliée à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) – dans le bureau de ce quartier pénitentiaire, où elle a été brutalement battue et torturée à coups de poing, de pied et de gifle. Les ecchymoses sur son visage sont restées visibles pendant des heures après l’agression.
Massoumeh Sanobari, 37 ans, mère d’un enfant, a été arrêtée en décembre 2022 pendant le soulèvement et gravement torturée au centre de détention du renseignement du corps des pasdarans. Les coups de fouet l’ont rendue incapable de marcher. Les coups qu’elle a reçus à la tête lui ont causé des troubles de la vue, et elle a eu le tibia fracturé, ce qui lui a causé des souffrances prolongées. Elle a passé 13 mois à l’isolement à la prison de Fardis et, en mars 2023, elle a été condamnée à neuf ans de prison pour « participation à des actions contre la sécurité nationale par son appartenance à l’OMPI » et « propagande contre le régime ». Elle avait également été emprisonnée de 2018 à 2021.
Le 1er juillet 2025, le prisonnier politique Bijan Kazemi a été transféré de l’isolement de la prison de Fashafouyeh vers un lieu inconnu. Lors d’un bref appel téléphonique, il a informé sa famille qu’il était détenu dans un « lieu sécurisé ». Bijan, 44 ans, a été arrêté le 20 janvier 2025 à Kouhdasht (province de Lorestan) et transféré quelques jours plus tard à l’isolement dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Après la fermeture d’Evine, il a été transféré à Fashafouyeh.
Azar Korvandi, 63 ans, malade cardiaque, a été placée sous oxygénothérapie la semaine dernière à l’infirmerie de la prison de Qarchak à Varamine. Elle a besoin depuis longtemps d’une angiographie urgente et les médecins ont prévenu qu’elle devait être traitée sans délai hors de la prison. Cependant, les autorités pénitentiaires empêchent son transfert. De plus, en raison de ses antécédents de cancer, elle doit rester sous surveillance médicale. Azar est une prisonnière politique des années 1980 et a été condamnée à cinq ans de prison pour « collaboration avec l’OMPI ».
Mohammad Akbari-Monfared, 58 ans, paralysé des deux jambes, endure des conditions extrêmement difficiles, en particulier à la prison de Fashafouyeh, où il est détenu sans fauteuil roulant et ne peut accomplir ses tâches personnelles de base. Il souffre de maladies cardiaques, de problèmes neurologiques, de problèmes de prostate et d’hypertension. Il a été menacé à plusieurs reprises d’exécution par les responsables carcéraux. Mohammad a été arrêté le 21 janvier 2025 avant de passer cinq mois à l’isolement dans le quartier 209 d’Evine. Il a été prisonnier politique dans les années 1980 et à nouveau emprisonné quelque temps lors du soulèvement de 2022.
La Résistance iranienne appelle le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l’Iran, la Rapporteuse spéciale sur la violence faite aux femmes, et tous les défenseurs des droits humains et des droits des femmes à condamner le traitement inhumain des prisonniers politiques – en particulier des femmes – par le régime iranien. Elle demande également qu’une mission d’enquête internationale se rende dans les prisons en Iran pour y rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques et les femmes.
ource : CNRI

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