samedi 19 juillet 2025

Crise de stratification des classes dans le système éducatif iranien

 Le système éducatif iranien évolue rapidement vers une stratification sociale. Fondé sur le profit et les intérêts politiques, ce système empêche le régime et le gouvernement d'assumer leurs responsabilités dans ce secteur. En pratique, les familles défavorisées ne peuvent pas financer l'éducation de leurs enfants. Cette situation met en péril l'avenir des générations futures.

La plupart des familles ayant des enfants d'âge scolaire ont du mal à trouver une école adaptée. Le nombre d'écoles publiques est généralement faible. En raison de la surpopulation et du manque de ressources, la qualité de l'enseignement dans les écoles publiques a diminué.

En conséquence, les familles sont contraintes d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Il y a une ou deux décennies, l'accès à ces écoles était relativement facile. Aujourd'hui, elles n'acceptent que les élèves qui répondent à leurs critères.

La plupart des écoles privées n'accueillent que les élèves qui réussissent leurs propres examens d'entrée. Dans une ville comme Tabriz, les frais de scolarité pour le premier cycle du secondaire varient entre 500 millions et 1,2 milliard de rials. Par ailleurs, le salaire mensuel minimum d'un travailleur avec deux enfants atteint à peine 150 millions de rials (environ 170 dollars).

Problèmes du système éducatif iranien

Les pays développés accordent une importance particulière à l'éducation. Aujourd'hui, lorsqu'on parle de réussite nationale, on fait référence à un système éducatif standardisé qui a permis de former des acteurs économiques, politiques, culturels et sociaux compétents.

Aujourd'hui, le système éducatif iranien est en proie à des erreurs incontrôlées dans l'enseignement et l'éducation. Ce secteur souffre d'un manque de responsabilité et d'une abdication des pouvoirs décisionnels. Les responsables concernés ne se montrent pas disposés à entreprendre des réformes fondamentales et exigeantes.

La privatisation a conduit à l'indépendance d'une grande partie du système éducatif vis-à-vis du gouvernement. Ces entités privées s'autofinancent. Le secteur éducatif iranien a été complètement abandonné. Face à cette fracture croissante, le ministère de l'Éducation du régime n'assume plus la responsabilité d'un contrôle adéquat.

L'autonomie du secteur de l'éducation privée en Iran pose un autre problème majeur. Ce problème est distinct des défis liés aux paradigmes éducatifs, au contenu des programmes et aux préoccupations éthiques au sein de ces institutions.

Certaines de ces écoles exploitent essentiellement la richesse des classes aisées. Elles accordent moins d'importance à l'éducation proprement dite et sont plutôt conçues pour former des élites « en col blanc » pour le régime.

Chaque école et établissement d'enseignement privé cible une classe sociale et un groupe démographique spécifiques. Ils n'acceptent généralement pas d'élèves d'autres origines. Ces établissements sont principalement régis par l'économie politique et le profit. Les préoccupations éducatives et de développement sont subordonnées à cette économie souterraine.

Un autre problème est la concurrence malsaine qui règne entre les étudiants de ces établissements. Dans certains cas, tous les principes humains, éthiques et éducatifs sont bafoués. Le seul objectif est d'obtenir les meilleures places aux examens d'entrée à l'université.

L'éducation : le point de départ de la division des classes de la société

Le modèle éducatif actuel n'offre aucun avenir à l'Iran. De nombreux enfants sont contraints d'abandonner l'école, leurs familles ne pouvant pas assumer les coûts élevés de l'éducation.

Beaucoup d'autres ne fréquentent pas l'université. À l'inverse, certaines familles envoient leurs enfants étudier à l'étranger, et la plupart ne reviennent pas. Cette dynamique expose le pays à un risque d'effondrement social et culturel.

Ce type de destruction anticipée de l'avenir d'une nation est sans précédent dans le monde. Le régime iranien se distingue à cet égard, entraînant le pays sur une voie sans issue.

Dans ce domaine, les échecs politiques et les résultats négatifs sont si flagrants qu’ils ne peuvent même pas être comparés à ceux des pays les moins performants.

La raison est que le régime a complètement abandonné ce secteur. Il continue de prendre des décisions à court terme et palliatives, et se contente de dériver au jour le jour.

Ce n'est là qu'un aspect de la situation dans le secteur éducatif iranien. Le problème fondamental réside dans l'abandon de l'éducation par le régime iranien. Bien que dix ans se soient écoulés depuis que les conséquences de cette négligence ont commencé à se faire sentir, le régime et le gouvernement refusent toujours d'assumer leurs responsabilités. Cette indifférence aura des conséquences irréversibles pour l'avenir du pays et creusera les fractures sociales.

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