Dans la soirée des 23 et 24 juillet, Téhéran et Islamchahr ont été le théâtre de manifestations hostiles au pouvoir en réaction aux coupures d’eau et d’électricité. À Téhéran, le 23 juillet, des manifestants ont exprimé leur colère face à la situation catastrophique du pays en scandant des slogans tels que « À bas Khamenei, maudit soit Khomeiny », « Toutes ces années de crimes, à bas ce régime religieux » et « À bas le dictateur ». À Islamchahr, le 24 juillet, le slogan « À bas Khamenei » a retenti en réponse aux coupures électriques répétées. Des manifestations similaires ont été signalées le même jour à Marvdacht et Torbat-e Jam.
À Barzanoun (dans le canton de Nichapour), en raison d’un manque d’eau persistant, les habitants ont bloqué la route le 25 juillet pour protester. Les longues coupures d’eau, sans préavis ni programme, ont paralysé la vie des villageois : l’agriculture est anéantie, le bétail est assoiffé, et les familles n’ont même plus accès à de l’eau potable. Les villageois déclarent que s’’il n’y a pas d’eau, s’il n’y a pas de réponse des autorités du régime, alors il ne doit pas non plus y avoir de route ouverte à la circulation !
Le 23 juillet, sur Telegram, le président du régime, Massoud Pezeshkian, a déclaré : « Téhéran n’a plus d’eau (…) Si ça continue ainsi, nous ne pourrons plus fournir d’eau. » Il a évoqué des affaissements de terrain allant jusqu’à 30 à 45 cm et la nécessité de déplacer la capitale » !
Hosseini Hamedani, imam du vendredi et représentant de Khamenei dans la grande ville de Karadj, n’a pas caché sa peur d’un soulèvement populaire : « Concernant le manque d’eau : attention à ce que les Moudjahidine ne s’en servent pas comme prétexte, et que nos ennemis ne s’en servent pas contre nous. Soyez lucides. » (Télévision d’État – 25 juillet)
Le site officiel Didban Iran a rapporté le 23 juillet, que « 50 % de la population urbaine du pays est confrontée à des tensions hydriques, et 24 provinces sont touchées par la crise de l’eau. »
Le site officiel Fararu a lui aussi relayé le 26 juillet un avertissement de la Compagnie des eaux de Téhéran, selon lequel « la baisse de pression et les coupures d’eau restent critiques [dans certaines zones de la capitale]. Les experts alertent : si cela continue, les prochains étés seront destructeurs. Conséquence directe : une baisse de la qualité et de la quantité de l’eau potable pour des millions de citoyens. »
Le journal officiel Jahan-e San’at a écrit le 26 juillet que la crise actuelle « n’est ni soudaine ni causée par le changement climatique, mais résulte d’une accumulation de mauvaise gestion, et de répression économique (…) Elle est le produit d’un déséquilibre croissant qui maintient le pays au bord de la crise. Si aucune réforme structurelle des politiques, de l’approche envers le secteur privé, et du système de tarification n’est entreprise, les coupures de courant ne seront que le début d’un plus grand obscurcissement (…) Dire qu’il fait chaud ou que les gens consomment trop, c’est esquiver le vrai problème. »
Gheysari, un député du régime, a averti le 23 juillet sur Ettelaat Online : « 40 jours de pénurie et de grave déficit d’eau sont à venir. »
De son côté, Sabeti un autre député du régime, a proposé dans Asr Iran le même jour de fermer les administrations de Téhéran chaque semaine pour réduire la consommation d’eau et pousser les gens à quitter la ville.

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