dimanche 13 juillet 2025

Un Irano-Américain arrêté à l'aéroport de Los Angeles pour violation présumée des sanctions contre l'Iran

 Les autorités judiciaires américaines ont annoncé qu'un citoyen iranien ayant la résidence permanente aux États-Unis a été arrêté à son arrivée à l'aéroport international de Los Angeles pour avoir prétendument envoyé du matériel électronique de pointe à l'Iran en violation des sanctions américaines.

Selon le bureau du procureur américain à Los Angeles, Bahram Mohammad Estavari, 66 ans, résidant à Téhéran et à Santa Monica, était le fondateur et PDG d'une société d'ingénierie basée à Téhéran. Depuis 2018, il se serait livré à l'exportation illégale d'équipements et de composants électroniques vers l'Iran.

Il a été arrêté le jeudi 10 juillet à son entrée aux États-Unis à LAX et a comparu devant un tribunal fédéral de Los Angeles plus tard le même jour.

Estavari a été inculpé d'un chef d'accusation de « complot en vue de violer la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale » (IEEPA) et de trois chefs d'accusation de violation directe de la loi. Le parquet affirme qu'il a exporté vers l'Iran des composants soumis à des contrôles stricts, sans l'autorisation légale requise du gouvernement américain.

Selon l'acte d'accusation, Estavari a utilisé deux sociétés écrans basées aux Émirats arabes unis pour effectuer les transactions, dissimulant la destination finale des marchandises aux vendeurs américains et étrangers.

Il aurait prétendu que les entreprises basées aux Émirats arabes unis étaient les utilisateurs finaux, alors qu'en réalité, les articles étaient destinés à sa société d'ingénierie à Téhéran.

Les documents judiciaires indiquent que les articles exportés comprenaient des processeurs informatiques avancés, des systèmes de signalisation pour les infrastructures ferroviaires et d'autres composants électroniques complexes, tous soumis à des contrôles d'exportation stricts aux États-Unis et ne pouvant être vendus ou expédiés en Iran sans autorisation spéciale. Les procureurs ont souligné qu'Estavari était pleinement conscient des sanctions et les avait délibérément violées.

Estavari, qui a obtenu la résidence permanente légale aux États-Unis en mai 2020, a plaidé non coupable lors de sa comparution devant un tribunal fédéral du centre-ville de Los Angeles et a été libéré sous caution de 1,3 million de dollars. Son procès devrait s'ouvrir le 2 septembre.

S'il est reconnu coupable par un jury de l'un des chefs d'accusation, Estavari pourrait être condamné à une peine allant jusqu'à 20 ans de prison fédérale pour chaque chef d'accusation, une peine qui constituerait l'une des sanctions les plus sévères pour les violations des sanctions ces dernières années.

L'affaire Estavari survient alors que le gouvernement américain a lancé ces dernières années des avertissements répétés concernant les efforts constants du régime iranien pour acquérir des technologies de pointe malgré les sanctions. De nombreux ressortissants iraniens ou d'origine iranienne ont été arrêtés et poursuivis pour avoir contourné ces sanctions.

Ces derniers mois, alors que les tensions entre Téhéran et Washington se sont intensifiées au sujet du programme nucléaire iranien, l'application stricte des sanctions est redevenue un pilier central de la politique américaine envers l'Iran. Des affaires comme celle ouverte contre Bahram Estavari s'inscrivent dans ce contexte.

Source : Iran Focus

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