dimanche 20 juillet 2025

L'exil du prisonnier politique Saeed Masouri à la prison de Zahedan, dans le sud-est de l'Iran

 Les dernières nouvelles de la prison de Ghezel Hesar indiquent que vers midi, le samedi 19 juillet, les autorités pénitentiaires ont informé les prisonniers politiques que Saeed Masouri, le prisonnier politique le plus ancien détenu en Iran, allait être exilé à la prison de Zahedan.

Selon Ghobadi, directeur adjoint de la prison de Ghezel Hesar, cette décision a été prise par le Bureau d'application des peines du parquet de Moqaddas.

Le but du transfert de Saeed Masouri, emprisonné depuis 25 ans sans aucune permission de sortie, à la prison de Zahedan est de lui imposer une pression maximale et de le harceler.

Ces derniers jours, divers organismes des Nations Unies, ainsi que des avocats internationaux et des experts des droits de l'homme qui ont été informés de la situation de Saeed Masouri et des menaces qui pèsent sur lui, ont suivi son cas en permanence.

Le régime iranien maintient la pression sur les prisonniers de longue date affiliés à l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran ( OMPI/MEK ) et sur d'autres prisonniers politiques. Il vise à écraser la campagne « Non aux exécutions le mercredi », menée par des grèves dans 48 prisons.

Réactions des prisonniers politiques des prisons du Grand Téhéran et de Qarchak Varamin

Un groupe de prisonniers politiques de la prison du Grand Téhéran soutenant l'OMPI a publié une déclaration condamnant la menace d'exil forcé du prisonnier politique Saeed Masouri.

Le communiqué précise : « La tentative du régime d'enlever le prisonnier politique Saeed Masouri mercredi et de l'exiler vers un lieu inconnu a été déjouée par la résistance d'autres détenus. Cet acte rappelle aux prisonniers les enlèvements ignobles de Mehdi Hassani, Behrouz Ehsani, Mir Youssef Younesi, puis Ali Younesi. »

« C'est maintenant au tour de l'un des prisonniers politiques les plus anciens, et en l'enlevant, ils ouvrent la voie à la « commission d'un crime » ! »

La déclaration des prisonniers politiques soutenant l'OMPI incarcérés à la prison de Fashafouyeh se poursuit : « De même qu'après chaque enlèvement, nous avons rempli la prison d'Evin de slogans « Dictature, crime, mort à ce régime », à mains nues et poings fermés, nous nous retrouvons aujourd'hui aux côtés de nos camarades captifs à Ghezel Hesar. Nous condamnons également avec force tout transfert de Saeed Masouri vers une destination inconnue et considérons ces actes comme une vengeance désespérée et répressive du régime contre le peuple iranien, en particulier ses prisonniers politiques. »

Ils ont conclu : « Tout en condamnant l'exil possible de Saeed Masouri vers un lieu inconnu et en appelant les organisations de défense des droits de l'homme à le faire, nous rappelons au régime : la vaste résistance, enracinée dans le sang des martyrs et la souffrance et la lutte des prisonniers à travers la patrie et ses prisons, ne peut pas être « exilée » ! »

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