mardi 29 juillet 2025

Iran : Exécutions de 10 autres prisonniers, dont une femme, alors que le nombre de morts en juillet passe à 25

 Des exécutions ont eu lieu dans les provinces du Lorestan, de Hamadan, d’Hormozgan, d’Ispahan et de Yazd alors que la communauté internationale continue de s’inquiéter de l’utilisation de la peine capitale par le régime iranien.

Le régime iranien a exécuté huit prisonniers supplémentaires ces derniers jours dans plusieurs prisons, ce qui porte à au moins 25 le nombre total d’exécutions au cours des six premiers jours du mois iranien de Mordad (22‑27 juillet), selon les rapports de sources des droits de l’homme. Les dernières exécutions ont eu lieu à Aligudarz, Malayer, Minab, Ispahan et Yazd, et comprenaient une prisonnière.

Détails géographiques des exécutions

Prison d’Aligudarz (province du Lorestan)

Mardi matin, le 22 juillet (31 Tir), Mohammad Parsa, 27 ans, a été exécuté. Il avait été condamné à mort pour meurtre et avait passé trois ans dans le couloir de la mort.

Prison de Malayer (province de Hamadan)

Le lundi matin 28 juillet (6 Mordad), Esmail Hajivand, 44 ans, a été pendu. Il avait été emprisonné pendant neuf ans pour meurtre.

Prison de Minab (province d’Hormozgan)

Le samedi 27 juillet (4 Mordad), deux hommes ont été exécutés pour des infractions présumées liées à la drogue

Isa Narouei (également connu sous le nom de Naderi), 35 ans, du village de Karahmat dans le comté de Khash. Il a été arrêté en 2020.

Amir Ghanbari, 26 ans, de Delgan, était en prison depuis six ans.

Les familles des deux hommes ont été autorisées à une dernière visite la veille des exécutions.

Prison centrale d’Ispahan (Dastgerd)

Le dimanche 27 juillet (5 Mordad), deux hommes ont été exécutés pour meurtre :

Alireza Mirforoughi, dont le cas avait déjà été signalé par des groupes de défense des droits.

Saleh Hatami, un Arabe ethnique de Masjed Soleiman et père d’un jeune enfant. Il avait été emprisonné pendant quatre ans.

Le 21 juillet (30 Tir), les autorités iraniennes ont procédé à l’exécution massive de 10 prisonniers, dont une femme. Cinq d’entre eux avaient été condamnés pour des infractions liées à la drogue et cinq pour meurtre.

L’identité de la plupart des victimes a été confirmée

Exécutés sur la base d’accusations liées à la drogue
  • Reza Akhiri, 31 ans, de Minab (emprisonné pendant 3 ans)
  • Ali Momeni, 40 ans, de Borujerd (emprisonné pendant 3 ans)
  • Bahram Seyyed-Nassiri, 46 ans, de Bandar Abbas (emprisonné pendant 4 ans)
  • Deux hommes anonymes de Bandar Abbas
Exécutés sur des accusations de meurtre
  • Amirhossein Hassankhani, 35 ans, de Rasht (emprisonné pendant 4 ans)
  • Fakhreddin Raei, 44 ans, originaire de Tabriz et vivant à Meybod (emprisonné pendant 5 ans)
  • Atefeh Amini, 35 ans, de Yazd, accusée d’avoir tué son mari il y a cinq ans
  • Deux individus anonymes qui ont été transférés de la prison d’Ardakan à Yazd avant l’exécution

Préoccupations croissantes concernant la série d’exécutions de l’Iran

La recrudescence continue des exécutions en Iran, souvent effectuées sans transparence ni accès à des procédures judiciaires équitables, a suscité une condamnation internationale générale. Les organisations de défense des droits humains ont averti à plusieurs reprises que le système judiciaire du régime iranien utilise la peine de mort comme outil de répression, ciblant souvent les personnes marginalisées, les dissidents politiques, les minorités ethniques et ceux accusés de crimes non violents.

Les récentes exécutions reflètent une tendance croissante du régime iranien à utiliser la peine capitale — non seulement comme mesure punitive, mais aussi comme méthode pour instiller la peur et le contrôle. Les groupes de défense soulignent que beaucoup d’accusés se voient refuser une représentation légale adéquate et que des aveux sont souvent obtenus sous la contrainte ou la torture.

L’exécution massive de dix prisonniers à Yazd, dont une femme, met en évidence le mépris continu du régime pour les appels mondiaux en faveur d’un moratoire. Alors que le nombre de morts augmente, la pression s’intensifie sur la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures concrètes afin de mettre fin à l’utilisation de la peine de mort par le régime iranien, en particulier dans un contexte plus large d’inquiétudes concernant le manque d’indépendance du système judiciaire et les violations systémiques des droits humains.

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