Dans tout le pays, le coût des produits de première nécessité – du pain au ticket de bus en passant par la rame de papier – grimpe en flèche, révélant que la mauvaise gestion et la corruption chroniques du régime sont la cause profonde des souffrances du pays.
Une miche de pain devient un luxe
Les produits de base les plus essentiels sont désormais inaccessibles à beaucoup. À Téhéran, la capitale, le prix officiel d’un pain plat Barbari est fixé à 3 500 tomans, mais dans la rue, il peut atteindre 7 000 tomans. Ce doublement de facto des prix dans la capitale fait suite aux hausses de prix déjà appliquées dans des provinces comme Qom, Khorasan Razavi, Hamedan et Gilan. Le régime ne peut même pas contrôler le prix du pain.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture de Pezeshkian, Gholamreza Nouri Qezeljeh, a déjà signalé la capitulation du gouvernement face à la hausse des prix alimentaires. Concernant le prix de la viande rouge, il a déclaré sans détour : « Nous devons accepter que la viande rouge n’atteindra jamais le prix du poulet. La viande rouge est de la viande rouge, et naturellement, son prix est plus élevé… On ne peut pas s’attendre à ce que le producteur subventionne de sa poche.» C’est une déclaration claire : le peuple iranien ne doit espérer aucun soulagement.
L’effondrement des transports publics
La possibilité de voyager, essentielle pour le travail et la vie de famille, est également en voie de disparition. Les billets de bus interurbains, indispensables aux Iraniens des classes ouvrières et moyennes, ont connu une hausse vertigineuse de 80 % en un an seulement, tandis que les salaires sont restés loin derrière, avec une augmentation maximale d’environ 30 %. Cette disparité est particulièrement flagrante sur la ligne très fréquentée entre Téhéran et Ispahan. Un aller simple qui coûtait 260 000 tomans à l’été 2024 coûte désormais environ 470 000 tomans en juillet 2025. Pour une famille de quatre personnes sans voiture, un simple aller-retour coûte désormais près de 4 millions de tomans, rien que pour le ticket de bus.
Cette crise est la conséquence directe de la négligence industrielle du régime. En seulement quatre ans, le parc de bus interurbains du pays est passé de 16 500 véhicules à seulement 5 000. Simultanément, le prix d’un seul bus neuf a explosé, passant de 1,5 milliard à 33 milliards de tomans.
La taxe sur la pensée : étrangler la culture et le savoir
L’échec économique du régime s’étend désormais à une attaque contre l’intellect et la culture. Le prix du papier a été multiplié par cinq au cours des cinq dernières années, une seule rame atteignant 1,6 million de tomans début juillet 2025. Cette inflation menace directement le secteur de l’édition, faisant du livre un luxe et réduisant l’accès au savoir. La crise trouve son origine dans les politiques ratées du régime, l’Iran restant dépendant des marchés étrangers pour 70 % de son approvisionnement en papier.
Les crises dans les boulangeries, les gares routières et les maisons d’édition iraniennes ne sont pas des incidents isolés. Ce sont les symptômes interconnectés d’une même maladie incurable : un régime clérical corrompu et incompétent. Sous ce système, les Iraniens sont contraints d’accepter leur pauvreté, sont piégés dans leurs propres villes et coupés du monde des idées. Les faits démontrent que, quel que soit le président, la nation reste sur la voie du déclin. Les souffrances du peuple iranien sont une conséquence directe et inévitable de ce système, et seul un changement radical peut ouvrir la voie au rétablissement et à la liberté.

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