mardi 22 juillet 2025

Les manifestations en Iran s’intensifient, les échecs du régime plongent la nation dans l’incertitude

 Le 21 juillet 2025, une nouvelle vague de protestations a déferlé sur l’Iran, révélant une société poussée à son point de rupture par l’incompétence systémique du régime. Des chauffeurs routiers convergeant vers un ministère à Téhéran aux ouvriers de la sidérurgie furieux de la province de Khorasan Razavi, des citoyens de divers secteurs se sont soulevés, unis par l’échec catastrophique de l’État à fournir les services les plus élémentaires. Ces manifestations ne sont pas des incidents isolés, mais les symptômes d’une crise profonde de corruption et de mauvaise gestion que le régime n’a aucune intention de résoudre.

Moyens de subsistance anéantis par la crise de l’eau et de l’électricité
Au cœur des récentes turbulences se trouvent des coupures de courant imprévues et paralysantes qui dévastent les petites entreprises et mettent en danger les citoyens. Le quotidien des Iraniens est celui du désespoir. Une vidéo de Mashhad montre un commerçant observant son marché vide et déclarant : « On se croirait revenu 40 ans en arrière. Si vous avez un générateur, vous pouvez travailler.» Il fait un geste vers les autres commerçants qui attendent dehors, immobiles, sous la chaleur, ajoutant : « Aucun client ne vient ici avec ce bruit.»

Ce désespoir trouve un écho dans la province de Gilan, où un boulanger a signalé que la troisième coupure de courant de la journée avait ruiné toute sa pâte. « Maintenant, je suis obligé de prendre ces sacs et de les jeter à la poubelle », se lamente-t-il. Il se moque de la suggestion du gouvernement d’acheter un générateur, se demandant comment il peut se permettre une machine à 50 millions de tomans alors que son bénéfice mensuel est d’à peine 10 millions. Les signalements de pannes de courant dans un hôpital de Tabriz soulignent les conséquences potentiellement mortelles de cet effondrement des infrastructures.

À Nasimshahr, dans le nord de l’Iran, les habitants du quartier de Vajeh Abad protestent contre une coupure d’eau totale de trois jours, sous la chaleur torride de juillet. Les autorités n’ont pris aucune mesure pour fournir des sources d’eau alternatives. C’est une preuve supplémentaire du mépris du régime pour les moyens de subsistance de la population.

Un régime de cynisme et de corruption
La réponse du gouvernement Pezeshkian à la crise a été un exemple magistral de mépris envers son peuple. Le 20 juillet, la porte-parole Fatemeh Mohajerani a annoncé la fermeture des bureaux du gouvernement à Téhéran le 23 juillet afin d’économiser l’électricité. Elle a qualifié cette coupure de manière insultante d’« occasion de se reposer, de faire un court voyage ou de se retrouver en famille », sans mentionner les politiques environnementales et économiques destructrices du régime, à l’origine des pénuries.

Ce geste cynique est à l’image de la prédation active du régime envers ses citoyens. Le 21 juillet, des chauffeurs routiers ont manifesté à Téhéran devant le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce. Depuis plus de deux ans, leurs camions importés sont saisis à la douane, bien que leurs propriétaires aient respecté la réglementation. Ces chauffeurs, qui ont contracté des emprunts pour moderniser le parc de transport du pays à la demande du gouvernement, ont vu leur capital détruit par le sabotage bureaucratique, certains camions étant confisqués « au profit de l’État ». Les promesses du gouvernement de résoudre le problème, évoquées pas plus tard que le 30 mai 2024, se sont révélées vaines.

Un large front de protestation nationale
La colère ne se limite pas à un seul problème. Un examen des jours précédant le 21 juillet révèle un large front de contestation sociale. Le 19 juillet, les commerçants du Grand Bazar de Téhéran ont protesté contre des loyers « exorbitants ». Le même jour, des ouvriers licenciés de la centrale électrique de Dalahoo ont bloqué une route pour revendiquer leurs droits. Le 20 juillet, des retraités de la sécurité sociale se sont rassemblés à Téhéran, tandis que des parents protestaient contre ce qu’ils ont qualifié de « tricherie organisée » aux examens. Ce concert de contestation, du marché à l’école, témoigne d’une nation unie contre une classe dirigeante qui n’offre que la misère.

Un système en guerre contre son peuple
Les événements de juillet 2025 démontrent qu’aucun changement superficiel dans l’administration présidentielle ne peut guérir le mal incurable du régime iranien. Les problèmes sont systémiques, enracinés dans des décennies de corruption sous le régime des mollahs.

L’incapacité du gouvernement à fournir de l’électricité, ses déclarations publiques cyniques et ses politiques économiques prédatrices ne sont pas les signes d’un État en difficulté ; ce sont les signes d’un État en guerre contre son propre peuple. Le mouvement de protestation croissant et multiforme montre clairement que le peuple iranien est las des promesses creuses et qu’il est de plus en plus uni dans sa revendication d’un changement fondamental et de l’instauration d’une république démocratique.

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