Maryam Delbari détenue sous pression à la prison d’Adelabad, sans accès aux soins médicaux

 Près de deux mois après son arrestation, Maryam Delbari — écrivaine et ancienne directrice du Bureau des arts d’Abadan — demeure détenue arbitrairement à la prison d’Adelabad à Chiraz, sans qu’aucune procédure judiciaire transparente ne soit engagée.

Figure culturelle et critique politique ouverte, Maryam Delbari a été arrêtée le 7 mai 2025 par les forces de sécurité, puis interrogée dans un centre du ministère du Renseignement, accusée de « propagande contre l’État ». Elle a ensuite été transférée en prison.

Son arrestation a suscité une manifestation de certains de ses élèves devant le centre de détention du ministère du Renseignement à Chiraz. Cependant, ces protestations ont été ignorées, et l’interrogatoire ainsi que le transfert en prison de Delbari se seraient accompagnés de pressions et d’intimidations.

Depuis son incarcération, Maryam Delbari souffre de graves problèmes de santé, notamment des saignements internes, une tumeur mammaire, une masse dans la gorge et des calculs rénaux.

Malgré des demandes répétées de prise en charge médicale, l’accès aux soins lui est refusé ou insuffisant. Lors de sa dernière visite médicale, un médecin de la prison a déclaré sa tumeur mammaire « bénigne », sans effectuer d’échographie ni aucun examen spécialisé, et a reporté son prochain contrôle médical à novembre — une décision qui contredit les recommandations de son spécialiste extérieur, qui avait conseillé une imagerie tous les trois mois.

Ce n’est pas la première fois que Maryam Delbari est confrontée à la répression de l’État. En 2019, elle avait été condamnée à 18 mois de prison et à deux ans de service forcé dans un séminaire religieux pour ses activités culturelles — une peine qui avait ensuite été suspendue.