Selon un article du média Kartaban, la nouvelle loi, entrée en vigueur le 24 juillet 2024, impose des exigences plus sévères en matière d’âge, d’années de service et de calcul des prestations de retraite, rendant ainsi la retraite plus difficile et moins accessible pour les femmes actives dans tout le pays.
Premier cas : retraite à 45 ans avec 30 ans de service — désormais avec pénalités
Auparavant, une femme pouvait prendre sa retraite à 45 ans avec 30 ans de service. Désormais, si elle n’a pas accumulé les 30 ans requis à la date d’entrée en vigueur de la loi, elle devra travailler deux mois supplémentaires pour chaque année manquante. Par exemple, une femme avec 24 ans de service devra comptabiliser 30 ans et 10 mois pour pouvoir partir à 45 ans.
Deuxième cas : retraite à 42 ans désormais réservée aux ouvrières
La nouvelle loi limite la possibilité de partir à la retraite à 42 ans aux ouvrières uniquement. Alors que l’ancien système permettait un départ avec 20 ans de service, le nouveau mécanisme en exige davantage : une femme avec 18 ans d’ancienneté devra désormais comptabiliser 20 ans et 8 mois. De plus, la pension sera calculée uniquement sur les années réelles de service, ce qui réduit les prestations de retraite.
Troisième cas : retraite à 55 ans avec pension minimale complète — également restreinte
Jusqu’à présent, les femmes pouvaient bénéficier d’une pension minimale complète à 55 ans avec 20 ans de service, selon l’article 111 de la loi sur la sécurité sociale. Cette possibilité est elle aussi entravée : comme pour les autres cas, la nouvelle loi augmente les années de service exigées, retardant ou empêchant l’accès à cette option.

Une attaque genrée contre la sécurité économique
Présentées comme des “réformes”, ces mesures introduites par le régime clérical sont perçues comme une nouvelle manifestation de la discrimination systémique à l’égard des femmes dans le système social et professionnel iranien. Plutôt que d’alléger les pressions économiques sur les travailleuses, le gouvernement choisit de leur imposer des restrictions supplémentaires, creusant davantage les inégalités et sapant leurs droits à la retraite durement acquis.
Source : CNRI Femmes

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire