jeudi 10 juillet 2025

Exécution de la peine de flagellation prononcée contre Arman Shadivand

 Le mardi 8 juillet 2025 au matin, la peine flagellation, 30 coups de fouet prononcée à l’encontre d’Arman Shadivand, artiste et militant écologiste bien connu originaire de Darreh Shahr, a été exécutée dans les locaux du parquet de la ville. Cette peine a été prononcée pour « insulte envers le président de l’époque, Ebrahim Raisi ». Cette décision a suscité de vives réactions de la part des organisations de défense des droits humains, soulignant une fois de plus la répression systématique de la liberté d’expression en Iran.

Arman Shadivand avait déjà fait l’objet de plusieurs condamnations judiciaires lourdes. En février 2025, il avait été condamné par la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d’Ilam à deux ans d’emprisonnement discrétionnaire pour « propagande contre le régime » et « insulte à des fonctionnaires », un verdict qui avait été confirmé par la cour d’appel d’Ilam en mai 2025. Avant cela, en janvier 2025, le tribunal révolutionnaire d’Ilam l’avait condamné à une peine supplémentaire d’un an et quatre mois de prison.

Les accusations portées contre Shadivand comprenaient « propagande en faveur des groupes d’opposition », « soutien aux manifestations de 2022 » et « insultes à l’encontre de personnalités telles qu’Ali Khamenei, Qassem Soleimani, Ebrahim Raisi et Hassan Nasrallah ». Ces condamnations et accusations répétées reflètent un processus délibéré d’épuisement psychologique et d’élimination progressive de cet activiste culturel et environnemental.

Procédures inéquitables et ingérence des services de sécurité

L’affaire judiciaire d’Arman Shadivand a été constituée et gérée sous la supervision directe du ministère du Renseignement, ce qui témoigne de la nature politique du processus judiciaire et du manque d’indépendance des tribunaux en Iran. Ses audiences se sont également déroulées à huis clos et ont manqué de la transparence nécessaire.

À propos d’Arman Shadivand

Né en mars 1990 à Darreh Shahr, Arman Shadivand est non seulement actif dans la défense de l’environnement, mais travaille également dans le domaine de l’ingénierie du son et de la psychoacoustique. Il est connu comme compositeur, chanteur et écrivain. Il est l’auteur de huit livres, tous interdits de publication par les institutions officielles, ce qui constitue une violation flagrante de la liberté de pensée et d’expression, condamnée à plusieurs reprises par les organismes internationaux de défense des droits humains.

Répression systématique des militants civils

Arman Shadivand n’est qu’un parmi des dizaines de militants civils, artistiques et environnementaux qui, ces dernières années, ont été condamnés à des peines de prison, à des coups de fouet et à des pressions sécuritaires. La répétition de ces condamnations et arrestations s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large visant à faire taire les voix dissidentes, une stratégie qui vise directement la dignité humaine et les droits fondamentaux des citoyens.

À l’heure où la société iranienne est confrontée à de multiples crises environnementales et sociales, réprimer et punir ceux qui s’efforcent de sensibiliser l’opinion publique et d’exiger des comptes ne fait qu’aggraver ces problèmes et étouffer la voix de la vérité.

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