Arman Shadivand avait déjà fait l’objet de plusieurs condamnations judiciaires lourdes. En février 2025, il avait été condamné par la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire d’Ilam à deux ans d’emprisonnement discrétionnaire pour « propagande contre le régime » et « insulte à des fonctionnaires », un verdict qui avait été confirmé par la cour d’appel d’Ilam en mai 2025. Avant cela, en janvier 2025, le tribunal révolutionnaire d’Ilam l’avait condamné à une peine supplémentaire d’un an et quatre mois de prison.
Les accusations portées contre Shadivand comprenaient « propagande en faveur des groupes d’opposition », « soutien aux manifestations de 2022 » et « insultes à l’encontre de personnalités telles qu’Ali Khamenei, Qassem Soleimani, Ebrahim Raisi et Hassan Nasrallah ». Ces condamnations et accusations répétées reflètent un processus délibéré d’épuisement psychologique et d’élimination progressive de cet activiste culturel et environnemental.
Procédures inéquitables et ingérence des services de sécurité
L’affaire judiciaire d’Arman Shadivand a été constituée et gérée sous la supervision directe du ministère du Renseignement, ce qui témoigne de la nature politique du processus judiciaire et du manque d’indépendance des tribunaux en Iran. Ses audiences se sont également déroulées à huis clos et ont manqué de la transparence nécessaire.
À propos d’Arman Shadivand
Né en mars 1990 à Darreh Shahr, Arman Shadivand est non seulement actif dans la défense de l’environnement, mais travaille également dans le domaine de l’ingénierie du son et de la psychoacoustique. Il est connu comme compositeur, chanteur et écrivain. Il est l’auteur de huit livres, tous interdits de publication par les institutions officielles, ce qui constitue une violation flagrante de la liberté de pensée et d’expression, condamnée à plusieurs reprises par les organismes internationaux de défense des droits humains.
Répression systématique des militants civils
Arman Shadivand n’est qu’un parmi des dizaines de militants civils, artistiques et environnementaux qui, ces dernières années, ont été condamnés à des peines de prison, à des coups de fouet et à des pressions sécuritaires. La répétition de ces condamnations et arrestations s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large visant à faire taire les voix dissidentes, une stratégie qui vise directement la dignité humaine et les droits fondamentaux des citoyens.
À l’heure où la société iranienne est confrontée à de multiples crises environnementales et sociales, réprimer et punir ceux qui s’efforcent de sensibiliser l’opinion publique et d’exiger des comptes ne fait qu’aggraver ces problèmes et étouffer la voix de la vérité.
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