dimanche 27 juillet 2025

Une nouvelle vague de manifestations en Iran révèle un régime miné par l’incompétence et la corruption

 Une nouvelle et puissante vague de manifestations a éclaté en Iran, révélant le déclin systémique du régime clérical. Ces derniers jours, des citoyens des centres industriels aux villes rurales sont descendus dans la rue, leurs diverses revendications convergeant vers un cri unique et puissant contre un État marqué par la corruption et l’incapacité à fournir les besoins les plus élémentaires.

Les manifestations mettent en lumière un gouvernement incapable de maintenir l’électricité. À Khoshkebijar, une ville de la province du Gilan, au nord du pays, les citoyens ont organisé un grand rassemblement, scandant des slogans criant au cœur de l’échec du régime : « L’eau, l’électricité, la vie, sont notre droit inaliénable » et « Mort à l’incompétence ».

Dans les zones industrielles de Khorramdasht et de Siahsang, à l’est de Téhéran, la crise a paralysé le commerce. Des commerçants et des industriels se sont rassemblés pour protester contre des coupures de courant prolongées et imprévues qui ont entraîné l’arrêt des chaînes de production et contraint le régime à licencier des travailleurs. La seule réponse du régime a été de déployer les forces de sécurité pour disperser la foule.

Au-delà de l’incompétence, les manifestations révèlent un système fondé sur le pillage. À Mashhad, des éleveurs de volaille se sont rassemblés pour condamner les actions de leur syndicat affilié à l’État. Comme l’a déclaré un manifestant, leur situation est désastreuse : « Nous avons été détruits, et personne n’a de comptes à rendre ; le syndicat, censé nous défendre, est devenu un instrument pour notre élimination. »

Dans la ville portuaire d’Anzali, les commerçants et les propriétaires du complexe commercial Venous, ravagé par les flammes, ont manifesté, invoquant non seulement un accident, mais aussi un fléau systémique : un conseil d’administration incompétent, des incertitudes financières et des systèmes de sécurité défaillants. Certains ont évoqué un « abus de confiance », témoignant de la conviction que la corruption, et non la simple négligence, était responsable de leur ruine.

Fait important, la colère ne se limite plus aux problèmes locaux, mais se dirige désormais vers les plus hautes sphères de la dictature. À Baladeh, dans la province de Mazandaran, des militants écologistes protestant contre les activités destructrices des mines autorisées par l’État ont scandé : « La mort de la nature est notre mort », qualifiant les politiques du régime de menace existentielle.

La cible ultime de la colère populaire a été rendue explicite par un acte symbolique à Machhad. Un citoyen, protestant contre la pauvreté et les coupures de courant, s’est adressé directement au Guide suprême, Ali Khamenei, déclarant : « Les enfants ont faim de pain, et la pâte qui aurait pu remplir une table se gâte. Est-ce cela la justice ? »

Ces manifestations interconnectées sont un verdict sans appel après quatre décennies de régime théocratique. Le peuple iranien a démontré qu’il voit la source de ses souffrances non pas dans des échecs politiques isolés, mais dans la corruption et l’incompétence du régime lui-même. Sa résistance courageuse et croissante est la véritable voix de la nation. La communauté internationale doit reconnaître cette réalité et se montrer solidaire du peuple iranien et de son opposition organisée dans leur quête d’un gouvernement démocratique et responsable.

Source : CNRI 

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