vendredi 18 juillet 2025

Du pain à l’eau : l’échec systémique du régime déclenche des manifestations en Iran

 L’Iran est en proie à une colère nationale, née de l’échec systémique du régime à gouverner. Ces derniers jours, une vague de protestations a déferlé sur le pays, alimentée par le manque d’articles de première nécessité. Des boulangers d’Ispahan, dont les moyens de subsistance sont détruits, aux citoyens de Téhéran privés d’eau, le message est clair : la crise, c’est le régime lui-même.

L’effondrement des moyens de subsistance de base
Les piliers les plus fondamentaux de la vie quotidienne – l’électricité et l’eau – s’effondrent, poussant les citoyens au bord du gouffre. À Alavijeh, à Ispahan, dans le centre de l’Iran, le 16 juillet, un boulanger a exprimé le désespoir collectif face à des coupures de courant inopinées qui ont ruiné ses produits. « Ils ont rasé non seulement notre pain, mais aussi nos vies ! » s’est-il exclamé, ajoutant que lorsqu’il s’est plaint, les autorités lui ont demandé de payer 150 millions de tomans pour un générateur.

Cette crise se traduit par de graves pénuries d’eau. Sous la chaleur étouffante de l’été, les habitants de Téhéran et d’Ispahan sont confrontés à des coupures d’eau prolongées et inopinées. Le 15 juillet, le journal d’État Hamshahri a reconnu que les habitants du district de Kahrizak à Téhéran subissaient des coupures d’eau quotidiennes de huit heures sans préavis. Le régime, qui injecte des milliards dans son réseau terroriste mondial et dans l’appareil répressif du CGRI, se révèle incapable de faire couler l’eau pour son propre peuple.

Ruine économique et pillage cautionné par l’État
Le déclin économique s’étend bien au-delà des infrastructures et touche tous les segments de la société. Le 13 juillet, des retraités de Rasht, dans le nord de l’Iran, sont une fois de plus descendus dans la rue, scandant « Nous ne vivrons pas sous la tyrannie », liant directement leurs conditions de vie désastreuses aux politiques répressives du régime.

Cette frustration est partagée par la classe moyenne, victime d’escroqueries cautionnées par l’État. À Téhéran, le 14 juillet, les clients du constructeur automobile Saipa, soutenu par l’État, ont manifesté après avoir attendu plus de deux ans pour des voitures précommandées. Un manifestant a exprimé un sentiment commun : « Ce n’est pas seulement le retard, mais le manque de respect, l’absence de réaction… qui a causé à beaucoup d’entre nous des préjudices financiers et psychologiques.» Des personnes âgées aux familles ordinaires, le modèle économique du régime est celui du pillage systématique et des promesses non tenues. Le pillage des ressources du pays
L’action destructrice du régime ne se limite pas à l’économie ; il pille activement le patrimoine naturel du pays. Le 15 juillet, les habitants d’Alavijeh, à Ispahan, se sont rassemblés pour protester contre la dévastation environnementale de leur région. Les propos d’un manifestant ont constitué une puissante critique de l’héritage du régime : « Que nous diront les générations futures ? Elles diront : « Comment avez-vous pu être si impuissants ? Comment avez-vous pu rester assis à regarder l’Iran vous emporter vos magnifiques montagnes ?» Cette manifestation met en lumière un régime en guerre non seulement contre son peuple, mais aussi contre l’Iran lui-même.

Les manifestations pour le pain, l’eau, les retraites et l’environnement ne sont pas des appels à l’aide isolés ; elles constituent une condamnation nationale d’un État en faillite. Elles révèlent un régime corrompu et incompétent, qui a perdu toute légitimité et préside une société en ruine. La présidence de Massoud Pezeshkian n’est qu’un spectacle secondaire et sans intérêt destiné à apaiser la communauté internationale. Le message du peuple iranien est pourtant crié dans les rues : la source de ses souffrances est la théocratie au pouvoir dans son ensemble.

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