mercredi 23 juillet 2025

Le régime iranien multiplie les meurtres et les démolitions de maisons ; attaque coordonnée contre les baloutches

 Dans une escalade brutale de sa campagne répressive contre la population baloutche d’Iran, les forces du régime ont mené une attaque coordonnée contre les vies et les habitations des citoyens de la province du Sistan-Baloutchistan. En un seul week-end de fin juillet 2025, les autorités ont ciblé des transporteurs de carburant démunis avec une force meurtrière, tout en déployant simultanément des bulldozers pour détruire des habitations familiales.

Ces événements ne sont pas isolés, mais révèlent une politique délibérée de l’État visant à écraser la communauté baloutche en s’attaquant à la fois à ses moyens de survie et à son droit fondamental à un abri.

Exécutions extrajudiciaires de transporteurs de carburant
Le samedi 20 juillet 2025, les forces du régime ont déployé une violence meurtrière contre des citoyens contraints de transporter du carburant en raison de l’extrême pauvreté et du chômage organisé par l’État. Dans la ville de Khash, les forces de sécurité ont ouvert le feu sans sommation, tuant un transporteur de carburant baloutche et en blessant grièvement un autre.

Le même jour, à Rask, une autre opération menée par des commandos du régime a entraîné la mort par balle d’un autre citoyen baloutche et en a blessé un autre. Ces exécutions extrajudiciaires visent les membres les plus vulnérables de la société, qui entreprennent le travail dangereux du transport de carburant simplement pour subvenir aux besoins de leurs familles dans une région privée d’opportunités économiques.

Attaque contre un abri
Parallèlement à cette violence meurtrière, le régime a intensifié sa campagne de destruction de biens pour semer la terreur et déplacer la population locale. Dans le quartier de Cheshmeh Ziarat à Zahedan, une force combinée de militaires et d’agents municipaux a investi un quartier résidentiel. Lors d’un raid mené aux premières heures du matin et sans avertissement préalable, ils ont utilisé des bulldozers pour démolir plusieurs maisons baloutches. L’opération, d’une ampleur considérable et destructrice, a détruit non seulement les maisons achevées, mais aussi celles en construction, et même les stocks de matériaux de construction achetés par les familles. Les habitants se sont retrouvés sous le choc et sans abri ; leurs économies ont été réduites en miettes du jour au lendemain.

Ces événements, qui se sont produits simultanément, ne sont pas des actes illégaux et aléatoires, mais s’inscrivent dans une politique étatique cohérente et brutale.

Cette dernière vague de violences soutenues par l’État s’inscrit dans la continuité d’une politique brutale observée plus tôt ce mois-ci. Le 1er juillet, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et les forces de sécurité de l’État ont mené un raid de type militaire sur le village de Gunich, dans le comté de Khash, tuant deux femmes, en blessant onze autres et arrêtant plus de cinquante personnes. L’attaque, menée avant l’aube sans décision de justice, a rencontré une résistance farouche de la part de femmes baloutches non armées, devenues un symbole de défiance. Ce recours récurrent à la force meurtrière contre les communautés civiles témoigne d’une politique de longue date du régime visant à réprimer la population baloutche par un terrorisme systématique.

En ciblant systématiquement les maigres moyens de subsistance et les abris physiques des Baloutches, le régime clérical mène une guerre généralisée contre l’existence de leur communauté. Cette campagne coordonnée d’exécutions extrajudiciaires et de déplacements forcés constitue une grave violation des droits humains. La communauté internationale doit aller au-delà de la condamnation et prendre des mesures concrètes pour demander des comptes au régime iranien pour sa persécution systématique et violente des citoyens baloutches.

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