samedi 19 juillet 2025

Le régime veut exiler de force à la prison de Zahedan Saïd Massouri

 Le régime veut exiler de force à la prison de Zahedan Saïd Massouri, l’un des plus anciens prisonniers politiques,

Des prisonnières sympathisantes de l’OMPI à Qarchak : « Vous ne pouvez pas exiler la Résistance ! Vous vous épuisez à frapper dans le vide ! »

Le samedi 19 juillet à midi, les autorités de la prison de Qezel-Hessar ont informé les prisonniers politiques que Saïd Massouri, l’un des plus anciens prisonniers politiques, allait être transféré de force à la prison de Zahedan. Selon Hassan Ghobadi, un directeur adjoint de Qezel-Hessar, cette décision a été prise par le bureau d’application des peines du parquet dit « Moqaddas ». Ce parquet, auparavant situé dans le centre de torture d’Evine, a été temporairement transféré dans la rue Ferdowsi après l’évacuation d’Evine.

L’exil intérieur de Saïd Massouri, détenu depuis 25 ans sans un seul jour de permission de sortie, s’inscrit dans le cadre des pressions croissantes du régime, en particulier contre les prisonniers sympathisants des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK), pour tenter d’écraser la campagne « des Mardis contre les exécutions » menée depuis un an et demi dans 48 prisons du pays.

Le mercredi 16 juillet au matin, les agents carcéraux ont tenté de transférer Saïd Massouri de force vers un lieu inconnu, l’arrachant violemment de sa cellule. Mais, face aux protestations des autres détenus, ils ont été contraints de le ramener temporairement dans sa section.

Peu après, le Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne a publié un communiqué mettant en garde contre les préparatifs du régime pour se venger des prisonniers politiques.

Dans un message daté du 17 juillet, Saïd Massouri a écrit : « Ce rapt déguisé en transfert ne me vise pas uniquement, il s’inscrit dans le cadre de contrôle, d’isolement et de musellement des prisonniers (…) et pour intensifier la répression et insister sur les exécutions et des massacres, exactement comme en 1988. » Il a ajouté avoir refusé de se soumettre à cet éloignement forcé parce qu’il sent « qu’un crime est en train de se commettre » et qu’il est donc nécessaire d’agir pour empêcher « qu’un nouveau massacre ne se produise en silence, comme celui de 1988… Que cette fois, le monde entende qu’un crime est en train de se dérouler — et qu’une résistance s’oppose à ce crime. »

Il a ajouté : « En tant que prisonnier politique sympathisant des Moudjahidine du peuple, particulièrement en ces jours de mois de Moharram, inspiré par le message éternel de l’Imam Hossein (3e Imam chiite), je veux affirmer qu’il est hors de question de reculer d’un pas sur le chemin de la liberté et de la dignité, malgré la prison, les déportations ou les exécutions. »

Un groupe de détenus politiques sympathisants de l’OMPI à la prison Fashafouyeh du Grand Téhéran, a condamné cet éloignement forcé, le comparant à l’enlèvement ignoble de Mehdi Hassani, Behrouz Ehsani, Mir Yousef Younessi et son fils Ali Younessi — des actes inhumains orchestrés par le ministère du Renseignement.

« C’est maintenant au tour de Saïd Massouri », ont-ils déclaré, « que le régime veut enlever pour préparer un nouveau crime ! » Ils ont ajouté : « Tout comme, après chaque enlèvement, nous remplissions l’espace d’Evine de nos slogans ‘Dictature criminelle – À bas ce régime’, les poings levés et les mains nues, aujourd’hui aussi nous nous imaginons aux côtés de nos compagnons captifs à Qezel-Hessar, et leur fermeté nous inspire cet appel : « soyez vigilants ! » Ces actes ne sont que la réaction d’un régime répressif aux abois, qui cherche à se venger de ses échecs sur le dos du peuple iranien et des prisonniers politiques. »

Par ailleurs, un groupe de prisonnières politiques sympathisantes de l’OMPI de Qarchak à Varamine, a condamné dans une déclaration l’éloignement forcé de Saïd Massouri et écrit :
« Les bourreaux du régime à l’agonie du guide suprême ont récemment intensifié leurs pressions contre le peuple et les prisonniers après leur défaite dans la guerre, afin d’endiguer le soulèvement et le combat final du peuple.

« Mais il est hors de question qu’une telle répression fasse reculer les prisonniers politiques résistants d’un seul pas sur le chemin de [la bataille de] l’Achoura, le chemin de la liberté et de la dignité !

Nous le rappelons au régime : la Résistance grandiose est enracinée dans le sang des martyrs et les souffrances des résistants dans tout le pays et dans ses prisons, et vous ne pouvez pas l’« exiler » ! Vous vous épuisez à frapper dans le vide ! »

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