lundi 14 juillet 2025

Hoda Mehreganfar, 38 ans, privée de soins médicaux essentiels en prison

 Hoda Mehreganfar, ingénieure en électronique de 38 ans et prisonnière politique, est détenue dans un vide juridique depuis plus de huit mois à la prison d’Adelabad, à Chiraz, sans avoir été jugée.

Bien qu’elle souffre d’un grave problème abdominal, elle se voit systématiquement refuser l’accès à des soins médicaux appropriés et subit une pression physique et psychologique croissante.

Négligence médicale délibérée

Hoda Mehreganfar a été diagnostiquée avec un kyste abdominal et, selon les médecins, a besoin en urgence d’une échographie et d’un examen médical spécialisé hors de la prison.

Cependant, les agents de sécurité et le juge chargé du dossier — agissant sous l’influence du ministère du Renseignement — ont à plusieurs reprises refusé son transfert vers des établissements médicaux. Même l’accès aux services médicaux limités de la prison lui est fortement restreint.

Avant son arrestation, Hoda Mehreganfar avait subi une opération chirurgicale et était encore en convalescence. Son maintien en détention dans les conditions insalubres de la prison d’Adelabad a entraîné des complications supplémentaires, dont des infections fongiques et cutanées, aggravant fortement son état de santé général.

Opacité judiciaire persistante et pression psychologique

En plus d’être privée de traitement médical, Hoda Mehreganfar reste dans l’ignorance totale quant à l’état de sa procédure judiciaire. Son dossier est bloqué depuis des mois à la première chambre du tribunal révolutionnaire de Chiraz, sans aucune date d’audience fixée. Cette incertitude juridique prolongée, conjuguée à la détérioration de sa santé physique, est utilisée comme moyen de pression psychologique constante contre elle.

Contexte sur Hoda Mehreganfar

Vers 5 heures du matin, le mardi 22 octobre 2024, des agents de sécurité ont fait irruption à leur domicile de Zarqan et ont arrêté Hoda Mehreganfar et son père sans présenter de mandat.

Après leur arrestation, ils ont été transférés à la prison d’Adelabad, à Chiraz.

Une audience préliminaire pour le père et la fille s’est tenue par visioconférence le 30 mars 2025. Ils ont été accusés de liens présumés avec un groupe d’opposition lors de cette session. Malgré la longue durée de détention, leur libération sous caution ne leur a pas été accordée.

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