jeudi 10 juillet 2025

La prisonnière politique Massoumeh Senobari brutalement battue à la prison de Fardis

 La prisonnière politique Massoumeh Senobari a été violemment battue et gravement contusionnée par des responsables de la prison de Fardis à Karadj, le dimanche 6 juillet 2025.

Mme Senobari avait été identifiée comme l’une des principales voix à l’origine des slogans anti-régime scandés à la fin d’une cérémonie religieuse d’Achoura dans le quartier des femmes de la prison de Fardis. Un groupe de détenues avait crié des slogans tels que « Mort à Khamenei », « Malédiction sur Khomeiny » et « Salut à Hossein », exprimant ouvertement leur opposition au régime des mollahs avant la fin de la cérémonie.

En réponse à cette protestation, la directrice du quartier des femmes, nommée Kolivand, a convoqué Massoumeh Senobari dans son bureau où, selon des sources bien informées à l’intérieur de la prison, elle a été violemment agressée.

Mme Senobari serait revenue dans le quartier avec de graves ecchymoses au visage et sur le corps, incapable de tenir debout sans aide.

Qui est Massoumeh Senobari ?

Massoumeh Senobari, 37 ans, est une prisonnière politique originaire de Tabriz et mère d’une fille adolescente.

Elle a été arrêtée lors des manifestations nationales de 2022 dans la ville de Karadj. Le 13 décembre 2022, elle a été arrêtée par les forces de sécurité et soumise à 40 jours d’interrogatoire intensif sous pression au département du Renseignement de Karadj avant d’être transférée à la prison de Fardis. Elle était accusée d’être l’une des meneuses des manifestations.

Massoumeh Senobari a été détenue à l’isolement dans des conditions extrêmement restrictives pendant au moins un an à la prison de Fardis.

Le tribunal révolutionnaire de Karadj l’a condamnée à 90 mois de prison pour « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple », « participation à des rassemblements illégaux » et « propagande contre l’État ».

Dans une affaire distincte, elle a écopé d’une peine supplémentaire de 18 mois, portant sa peine totale à 9 ans de prison.

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