mardi 22 juillet 2025

La prisonnière politique Raheleh Rahemipour, 72 ans, en danger imminent

 Raheleh Rahemipour, prisonnière politique âgée de 72 ans, reste détenue à la prison de Qarchak dans des conditions mettant sa vie en danger, alors que les autorités médicales et judiciaires ont toutes deux décrit son état physique comme critique et urgent.

Bien qu’elle souffre de plusieurs maladies chroniques et invalidantes, nécessitant des soins médicaux spécialisés, les autorités judiciaires et pénitentiaires ont jusqu’à présent refusé de lui accorder une libération conditionnelle ou d’autoriser son transfert immédiat vers un établissement médical.

Raheleh Rahemipour, qui avait déjà enduré près de trois ans d’emprisonnement, a subi de nouveaux dommages physiques à la suite de la destruction partielle de la prison d’Evin. Exposée à des bris de verre, des chutes de plâtre et à la poussière provoquée par les démolitions, elle souffre depuis de maux de tête chroniques et de douleurs thoraciques aiguës.

Alors que sa famille a multiplié les démarches pour obtenir sa libération dans le cadre des dispositions de liberté conditionnelle — en soumettant des rapports médicaux attestant de la gravité de son état — les autorités de la prison de Qarchak ont renvoyé l’affaire au bureau du procureur, qui continue d’entraver toute action en sa faveur.

La détention prolongée de cette militante politique âgée, dans des circonstances mettant clairement sa vie en péril, constitue une grave violation des droits humains et un mépris flagrant des normes internationales concernant le traitement des prisonniers malades et âgés.

La prisonnière politique Raheleh Rahemipour, 72 ans, en danger imminent
La prisonnière politique Raheleh Rahemipour, 72 ans, en danger imminent

À propos de la prisonnière politique Raheleh Rahemipour

Raheleh Rahemipour a été arrêtée pour la première fois en novembre 2019, puis relâchée. En 2020, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à quatre ans de prison.

En novembre 2023, après avoir comparu au bureau du procureur d’Evin, elle a de nouveau été arrêtée et transférée à la prison d’Evin pour purger sa peine de quatre ans.

La prisonnière politique Raheleh Rahemipour fait partie des familles des prisonniers exécutés dans les années 1980. Madame Rahemipour tente depuis des années de faire la lumière sur la disparition de son frère et de son neveu, tous deux emprisonnés dans les années 1980.

Son frère, Hossein Rahemipour, dentiste, a été arrêté avec son épouse enceinte en 1983. Leur fille, Golrou, est née à la prison d’Evin.

Lorsqu’elle avait 15 jours, Golrou a été séparée de sa mère sous prétexte de soins médicaux et n’a jamais été rendue. En avril 1984, les autorités ont informé la famille Rahemipour que Golrou était décédée, sans jamais fournir de certificat de décès ni de lieu d’enterrement.


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