jeudi 24 juillet 2025

Trois prisonniers politiques condamnés à deux exécutions chacun en Iran

 Au milieu d’une vague de répression sans précédent contre la dissidence politique, samedi 20 juillet 2025, la théocratie en Iran a condamné trois prisonniers politiques à deux exécutions chacun – Farshad Etemadi-Far, Masoud Jamei et Alireza Mardasi – et un an d’emprisonnement . Ces verdicts brutaux arrivent à un moment où des dizaines de prisonniers politiques et idéologiques en Iran ont récemment été condamnés à mort ou exécutés. Les observateurs internationaux considèrent cette escalade comme un reflet clair de la peur croissante de la théocratie face aux soulèvements populaires et de sa tentative désespérée d’empêcher une autre révolte nationale.

Le cas de ces trois prisonniers, marqué par la torture, les aveux forcés, la privation médicale et l’ambiguïté juridique, fait partie d’une stratégie plus large du gouvernement visant à éliminer physiquement l’opposition organisée. Les experts des droits de l’homme avertissent que les accusations, en particulier l’affiliation présumée avec l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), associées à la nature des peines, ressemblent fortement au modèle rhétorique et judiciaire officiel qui a conduit au massacre de 1988.

Faits documentés et impartiaux

Les trois prisonniers politiques ; Farshad Etemadi-Far (un chercheur de la province de Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad), Masoud Jamei (un Arabe iranien et ancien employé de la National Iranian Oil Company) et Alireza Mardasi (un enseignant bien connu de l’école primaire d’Ahvaz); ont été condamnés chacun par la Branche 1 du tribunal révolutionnaire d’Ahvaz, présidée par le juge Adibi-Mehr, à deux exécutions et un an d’emprisonnement.

Ils ont été jugés aux côtés de Saman et Davood Hormat-Nejad, qui ont reçu respectivement 12 et 15 ans de prison. Tous les cinq font partie d’une affaire commune.

Le 16 juin 2023, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté Etemadi-Far et les frères Hormat-Nejad dans le village de Pichab, Kohgiluyeh et Boyer-Ahmad, et les ont transférés au centre de détention du ministère du Renseignement à Yasuj. En août, Masoud Jamei et Alireza Mardasi ont également été arrêtés à Ahvaz et ajoutés au dossier. Dès le début, les détenus ont été accusés de « Moharebeh » (faire la guerre contre Dieu), « corruption sur Terre », « adhésion à l’OMPI », « propagande contre le régime » et « collusion contre la sécurité nationale ».

Selon des témoignages vérifiés, les détenus ont été détenus pendant des mois dans des centres de détention des services de renseignement de l’IRGC et plus tard transférés à la prison de Sheiban à Ahvaz, où ils ont été interrogés sous la torture sévère, se sont vu refuser l’accès à un avocat et ont été forcés de faire des aveux sous la contrainte. Ces déclarations forcées ont été utilisées comme preuve principale pour prononcer les condamnations à mort.

Prison de Sheiban, Ahvaz : un enfer vivant pour les prisonniers politiques

La prison de Sheiban, où ces prisonniers sont détenus, est connue pour ses conditions inhumaines et dégradantes. Dans le seul quartier 5, plus de 70 prisonniers politiques sont détenus dans des cellules surpeuplées sans ventilation adéquate, eau potable ou accès à un traitement médical.

Farshad Etemadi-Far souffre de graves problèmes gastro-intestinaux et respiratoires. Sa famille a livré des médicaments essentiels à la prison, mais les autorités ont refusé de les remettre.
Masoud Jamei lutte contre le cancer de l’estomac, l’hypertension artérielle et les infections internes. En juillet 2025, après avoir protesté contre ses conditions, il a été soumis à une disparition forcée et transféré dans un lieu inconnu.

Alireza Mardasi souffre d’allergies respiratoires et s’est vu refuser tout traitement spécialisé pendant près d’un an.
Des sources fiables confirment que les responsables pénitentiaires font délibérément obstruction aux soins médicaux et au transfert vers des hôpitaux externes, mettant en œuvre de fait une politique de mort lente pour les détenus politiques.

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