mardi 15 juillet 2025

Iran : Révélation des graves tortures infligées à Karim Esmailzadeh

 Karim Esmailzadeh, militant politique et civil azerbaïdjanais et champion du monde d’haltérophilie, a été provisoirement libéré sous caution de la prison centrale de Tabriz après avoir passé près de 50 jours en isolement cellulaire au bureau du renseignement de Tabriz. Il a été libéré dans un état physique et psychologique critique, présentant des signes visibles de torture. Selon des informations provenant de sources défenseurs des droits humains et de sa famille, cette libération provisoire a eu lieu alors qu’Esmailzadeh avait été soumis à de graves tortures physiques et psychologiques pendant sa détention et privé de ses droits humains les plus fondamentaux.

Torture systématique et blessures graves

Selon sa famille et des sources bien informées, Esmailzadeh a été détenu pendant toute la durée de sa détention à l’isolement, les mains et les pieds liés et le visage plaqué au sol. Pendant cette période, il a subi des coups continus, des menaces d’agression sexuelle, des menaces de s’en prendre à des membres de sa famille, ainsi que la privation de sommeil et de soins médicaux. Selon ses proches, il a perdu plus de 40 kilos et continue de souffrir d’une extrême faiblesse physique, de tremblements persistants et d’un traumatisme psychologique résultant d’un stress intense.

Motifs de l’arrestation et contexte des activités civiques

Karim Esmailzadeh avait déjà été arrêté et jugé à plusieurs reprises pour ses activités civiques, environnementales et culturelles pacifiques. Il avait notamment protesté contre le rôle du gouvernement dans l’assèchement du lac d’Ourmia, mis en garde contre la pollution de la rivière Aras, critiqué la discrimination systématique dans les régions azerbaïdjanaises et s’était opposé au pillage des ressources naturelles. Lors de sa dernière arrestation, les forces de sécurité l’ont détenu sans présenter de mandat judiciaire et l’ont soumis à des interrogatoires violents au bureau des renseignements de Tabriz pendant près de deux mois. Selon certaines informations, cette procédure a clairement violé les principes d’un procès équitable, notamment en lui refusant l’accès à un avocat pendant les interrogatoires et en ne communiquant pas à sa famille l’endroit où il se trouvait.

Aveux forcés sous la torture

Le but principal de cette torture aurait été d’obtenir des aveux forcés, susceptibles d’être diffusés par les médias affiliés aux institutions de sécurité. Esmailzadeh a été soumis à une pression énorme pour présenter ses activités civiques comme des infractions liées à la sécurité ou une coopération avec des groupes politiques, alors qu’en réalité, toutes ses activités s’inscrivaient dans le cadre légal et visaient à défendre les droits civils et environnementaux.

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