samedi 5 juillet 2025

Le rapporteur de l'ONU exprime son inquiétude face à une possible disparition forcée de détenus de la prison d'Evin

 La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Mai Sato, a publié un message sur la plateforme de médias sociaux X le vendredi 4 juillet, exprimant son inquiétude quant à la potentielle « disparition forcée » de plusieurs prisonniers politiques dans la prison d'Evin, dont Ahmadreza Djalali, un chercheur irano-suédois.

Mai Sato a écrit dans un extrait de son message : « Je continue de recevoir des informations faisant état d’une détérioration des conditions de détention des prisonniers transférés de la prison d’Evin au Grand Pénitencier de Téhéran et à la prison de Qarchak après les attaques israéliennes contre ses installations. Le sort de certains prisonniers détenus à la prison d’Evin demeure inconnu, ce qui fait craindre des disparitions forcées. »

À la lumière des nombreux rapports faisant état de l’arrestation de centaines de personnes – dont des militants des médias, des utilisateurs de médias sociaux, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des ressortissants étrangers tels que des migrants afghans, ainsi que des minorités ethniques et religieuses – elle s’est opposée à la vague actuelle d’arrestations pour « espionnage pour Israël ».

Le Rapporteur spécial des Nations Unies a également noté l’escalade des exécutions de prisonniers reconnus coupables d’espionnage pour Israël ou de collaboration avec des États hostiles.

Je suis préoccupé par les déclarations officielles annonçant des procès accélérés pour des accusations d'espionnage, exposant ainsi les individus à un risque accru d'exécution sommaire ou de sanction sans procédure régulière. Je suis également alarmé par le projet de loi présenté par le Parlement iranien qui qualifierait les activités de renseignement ou d'espionnage menées pour le compte de "gouvernements hostiles" de "corruption sur terre", un délit passible de la peine de mort.

Mai Sato a lancé un avertissement au régime iranien : « les situations post-conflit ne doivent pas être utilisées comme une opportunité pour accroître la répression contre les minorités ethniques et religieuses ou pour réprimer la dissidence. »

À la fin de son message, elle a appelé la communauté internationale à donner la priorité au soutien aux militants de la société civile iranienne et à fournir une assistance financière et technique aux « médias indépendants et aux organisations de défense des droits de l’homme ».

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