samedi 5 juillet 2025

Narges Mansouri entame une grève de la faim à la prison de Qarchak

 Narges Mansouri, prisonnière politique actuellement détenue à la prison de Qarchak, à Varamin, a entamé une grève de la faim à la suite de son transfert punitif en isolement.

Sa santé s’est gravement détériorée, et elle souffre de fortes palpitations cardiaques — une situation qui suscite une vive inquiétude parmi sa famille et ses soutiens.

Narges Mansouri, transférée à la prison de Qarchak avec des dizaines d’autres détenues après la destruction de certaines sections de la prison d’Evin, proteste contre les conditions inhumaines à Qarchak, notamment l’absence d’accès aux besoins de base.

En réponse, les autorités pénitentiaires ont pris des mesures disciplinaires à son encontre, dont le placement à l’isolement.

Le traitement qui lui est infligé — en particulier l’indifférence des autorités à sa santé — constitue une violation manifeste des droits fondamentaux des prisonniers politiques, en particulier des femmes, sous le régime iranien.

Il est important de souligner que le transfert des prisonniers politiques d’Evin à Qarchak s’est effectué sans respecter les normes juridiques et humanitaires les plus élémentaires. Parmi ces violations figurent : l’absence de séparation des détenus en fonction des charges retenues, des conditions de vie inadéquates, le refus d’accès aux soins médicaux, et des restrictions sur les communications avec les familles.

À ce jour, aucune déclaration officielle ni information transparente n’a été fournie par les autorités responsables — un silence qui ne fait qu’aggraver la détresse des familles des détenues.

Qui est Narges Mansouri ?

Narges Mansouri, âgée de 48 ans et mère d’un adolescent de 15 ans, est membre du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et sa banlieue. En novembre 2019, la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et à un an de prison pour « propagande contre l’État ».

Mme Mansouri a d’abord été arrêtée à la mi-avril 2022 pour purger sa peine, mais elle a été libérée sous caution contre un versement de 3 milliards de tomans en mai. Finalement, elle a été arrêtée de nouveau le 1er décembre 2023 à Khoy et transférée à la prison d’Evin.

Elle a ensuite été condamnée par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran à trois années supplémentaires de prison pour « propagande contre l’État », cette fois en l’absence de son avocat.

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