dimanche 6 juillet 2025

Les autorités iraniennes transfèrent un couple français détenu vers un lieu tenu secret

 Selon les familles des deux citoyens français détenus en Iran, les autorités du régime ont transféré Cécile Kohler et Jacques Paris, qui avaient survécu aux explosions lors des frappes aériennes israéliennes sur la prison d'Evin le 24 juin, vers des lieux tenus secrets.

Le couple français a été arrêté en avril 2022 lors d'un séjour touristique en Iran et est maintenu en détention depuis. Selon leurs familles, une seule visite consulaire a eu lieu depuis le raid aérien israélien sur la prison d'Evin, le 2 juillet, au cours duquel leur survie a été confirmée.

Les ressortissants français étaient détenus dans le quartier 209 de la prison d'Evin, administré par le ministère iranien du Renseignement. Ce quartier échappe à tout contrôle judiciaire officiel, et Human Rights Watch le décrit comme une « prison dans la prison », où les détenus sont soumis à un isolement prolongé, à l'interdiction d'accès à un avocat et à des interrogatoires musclés – une situation assimilable à de la torture.

Les responsables du régime iranien ont récemment porté de graves accusations contre les deux ressortissants français, notamment « espionnage pour Israël », « complot visant à renverser l’État » et « corruption sur Terre », qui sont tous des crimes capitaux selon la loi du régime iranien.

Lors de son dernier contact direct, le 28 mai, Cécile a indiqué à sa famille que le juge chargé de leur dossier avait prévenu qu'un verdict « très sévère » serait bientôt rendu contre eux.

Après plus de trois ans de détention inhumaine et après avoir survécu de justesse aux récentes attaques, les autorités du régime iranien continuent de soumettre le couple à la torture psychologique en portant désormais des accusations qui pourraient conduire à l'exécution.

La France a condamné les accusations portées contre ses deux ressortissants, les qualifiant de « sans fondement et politiques », et a exigé leur libération immédiate. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a qualifié ces accusations d'« inappropriées et infondées ».

Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon Jacques Paris sont les derniers citoyens français connus encore détenus par le régime iranien. Le président français Emmanuel Macron les a qualifiés d'« otages d'État ».

La France et d'autres pays de l'Union européenne accusent le régime iranien de prendre systématiquement en otage des ressortissants étrangers pour exercer une pression politique sur les gouvernements occidentaux.

Les responsables du régime nient ces accusations, affirmant que les arrestations suivent des procédures légales et rejetant les allégations de mauvais traitements infligés aux prisonniers.

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