Le voyage secret d'un espion du CGRI en Iran après avoir espionné des cibles juives en Allemagne a été révélé

 Le journal allemand Bild a rapporté qu'Ali S., un citoyen afghano-danois récemment arrêté au Danemark pour espionnage pour le compte du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), s'était auparavant rendu en Iran et avait transmis des renseignements sur des cibles juives à Berlin à des agents du régime iranien.

Le dimanche 6 juillet, Bild a publié un rapport détaillant les activités d'Ali S. et la manière dont il a été identifié et arrêté à Aarhus, au Danemark.

Selon le rapport, en juin 2025, ce ressortissant afghano-danois est entré en Iran sous couvert d'un voyage familial en Turquie. Après avoir transmis aux officiers du régime les renseignements recueillis sur des cibles juives à Berlin, il a quitté l'Iran avec de faux documents, évitant ainsi tout tampon officiel sur son passeport.

Bild a également noté que l'agence de renseignement intérieure danoise, après avoir intercepté les communications entre Ali S. et un officier connu de la Force Quds du CGRI, a partagé l'information avec l'agence de sécurité intérieure allemande.

Les liens d'Ali S. avec le Centre islamique de Hambourg et ses fréquentes visites à la mosquée Imam Ali (également connue sous le nom de Mosquée bleue) l'avaient déjà placé sous la surveillance des agences de sécurité.

Identifier les cibles juives et israéliennes à Berlin

Les 4 et 5 juin, Ali S. s'est rendu à Berlin avec sa famille, période durant laquelle les agents de sécurité allemands ont surveillé chacun de ses mouvements grâce à la surveillance de l'hôtel et à un suivi 24 heures sur 24.

Des conversations interceptées au domicile de ce citoyen afghan-danois ont révélé que, le 23 juin, après son retour au Danemark, il a déclaré à sa famille qu'il avait remis des informations, des images et des vidéos sur des cibles identifiées à Berlin à son officier de contact à Téhéran.

Les données transférées comprenaient des détails tels que la disposition des portes dérobées, les niveaux de sécurité et les emplacements optimaux pour placer des explosifs ou des dispositifs incendiaires.

Selon le procureur, le but de ces activités était de recueillir des renseignements sur des sites juifs et des individus spécifiquement liés à la communauté juive d'Allemagne.

Cette affaire est considérée comme l’une des plus grandes opérations d’espionnage du régime iranien identifiées en Allemagne ces dernières années.