Cette grève de la faim intervient alors que des nouvelles choquantes ont récemment émergé des prisons iraniennes : la mort de la prisonnière politique Somayeh Rashidi dans la prison de Qarchak à la suite d’un manque de soins médicaux, l’exécution de Bahman Choobi Asl sous accusation d’espionnage, l’annonce des condamnations à mort de Hamed Validi et Nima Shahi, ainsi que la confirmation de la peine capitale de Peyman Farahavar. Parallèlement, un rapport des Nations unies et le chiffre sans précédent de 871 exécutions au cours des six derniers mois dressent un tableau effroyable de violations massives des droits humains en Iran.
Déclaration des prisonniers participants à la 88ᵉ semaine de la campagne « Les mardis sans exécutions »
Cette semaine, nous nous tenons à nouveau, avec une profonde tristesse et une solidarité sans fin, en mémoire de Somayeh Rashidi, prisonnière politique qui a perdu la vie faute de soins médicaux. Sa mort tragique s’inscrit dans la politique de ‘mise à mort lente’ des détenus et constitue un avertissement amer sur l’état des prisonniers malades dans les prisons du pays — des prisonniers privés de leurs droits humains les plus fondamentaux. Les membres de la campagne ‘Non aux exécutions du mardi’ expriment leur plus sincère sympathie à sa famille et à ses amis.
Dans le même temps, l’exécution de Bahman Choobi Asl sous accusation d’espionnage dans un processus opaque le 29 septembre, les condamnations à mort de deux prisonniers politiques, Hamed Validi et Nima Shahi, par le tribunal révolutionnaire de Karaj, et la confirmation de la peine capitale de Peyman Farahavar par la Cour suprême, indiquent la poursuite d’une tendance inquiétante de répression et de violence contre le peuple iranien et les prisonniers. Ces jugements injustes constituent une violation flagrante des droits humains et un outil de répression qui doit être immédiatement arrêté.
À cet égard, la position de Mme Mai Sato, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains en Iran, a une fois de plus attiré l’attention du monde sur l’état désastreux des prisons iraniennes. Les statistiques — 46 exécutions la semaine dernière, 190 exécutions entre le 23 août et le 23 septembre, du jamais vu depuis 35 ans, et 871 exécutions au cours des six derniers mois — dressent un tableau terrifiant de la violation impitoyable des droits humains.
La campagne « Les mardis sans exécutions », tout en condamnant ces crimes, réclame une nouvelle fois l’arrêt immédiat des condamnations à mort et la fin de ce processus inhumain. Notre voix est un cri de solidarité avec tous les prisonniers piégés dans l’oppression et l’injustice. Comme auparavant, tout en remerciant tous les soutiens à travers le monde, nous soulignons que la machine des exécutions peut être stoppée par la solidarité et l’unité.
Chaque protestation contre une condamnation à mort est un pas vers l’arrêt de ce processus cruel. Nous appelons tous les opposants à la peine capitale à élever leur voix contre ces verdicts inhumains. »
Le mardi 30 septembre 2025, les membres de la campagne « Les mardis sans exécutions », dans sa 88ᵉ semaine, ont entamé une grève de la faim dans 52 prisons à travers le pays.
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