Shahnaz Khosravi, la mère de ce prisonnier politique, a annoncé dans une publication Instagram lundi 22 septembre que son fils l'avait informée lors d'un appel téléphonique qu'il était en grève de la faim depuis jeudi 18 septembre.
Khosravi a souligné que ni elle, en tant que mère, ni l'avocat de Kazemi ne disposaient d'informations sur la raison de son arrestation ou sur les accusations portées contre lui.
Elle a critiqué la détention continue de Kazemi dans un établissement affilié au ministère du Renseignement à Qom, écrivant que selon la loi, un détenu doit être « sous la garde de l'Organisation pénitentiaire » et « détenu dans le district judiciaire de sa résidence ou du lieu où le crime présumé a eu lieu ».
Khosravi a ajouté : « Cela signifie que [Kazemi] a été détenu pendant des mois dans un centre de détention non officiel sans avoir le droit de rencontrer sa famille ou d’avoir accès à un avocat. »
En Iran, de nombreux prisonniers sont contraints de recourir à la grève de la faim comme dernier moyen pour faire entendre leurs revendications, mettant ainsi leur vie en danger.
Ils entament souvent une grève de la faim pour protester contre l’incapacité des autorités à répondre à leurs revendications, notamment les retards dans le traitement de leurs dossiers et la violation de leurs droits en tant que prisonniers.
L'interrogatoire de Kazemi s'est déroulé en août sans la présence de son avocat à la branche 5 du bureau du procureur du district 33 de Téhéran.
Le 5 août, Khosravi a déclaré qu'à l'issue de cette audience, une caution de 40 milliards de rials (environ 40 000 dollars) avait été fixée pour son fils, mais que l'officier chargé du dossier s'était opposé à sa libération. Elle a écrit : « Je me suis rendue au parquet pour verser la caution, mais on m'a dit que votre fils ne serait pas libéré aussi facilement. »
Le 19 janvier 2025, Kazemi a été arrêté après que plusieurs agents de sécurité ont fait une descente à son domicile à Kuhdasht, fouillé la maison et confisqué tous les appareils électroniques appartenant à lui et aux membres de sa famille.
Kazemi, déjà arrêté en 2020 et emprisonné pendant deux ans, s'est vu refuser ses droits de détenu politique lors de sa dernière arrestation. Au cours des huit derniers mois, il a été détenu dans divers centres de détention, dont le quartier 209 de la prison d'Evin (contrôlée par le ministère du Renseignement), un nouveau centre de détention de sécurité à la prison du Grand Téhéran, et le centre de détention du ministère du Renseignement à Qom.
Des agents de sécurité ont arrêté Kazemi, l'accusant d'être lié aux meurtres d'Ali Razini et de Mohammad Moghiseh, deux juges de la Cour suprême du régime iranien, connus pour leurs violations des droits humains. Ils tentent de lui extorquer des aveux forcés, l'accusant d'avoir fourni une arme au tireur.
Moghiseh et Razini, deux des juges les plus tristement célèbres du régime iranien, qui avaient condamné à mort des milliers de personnes, ont été assassinés le 18 janvier à la Cour suprême, sur leur lieu de travail. Farshid Asadi, concierge du tribunal, a tué ces deux juges, auteurs de violations des droits humains, avant de se suicider par balle.
Ces derniers mois, le ministère du Renseignement a arrêté plus de 20 citoyens en lien avec cette affaire.
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