Trois barrages iraniens asséchés, huit autres proches de l'effondrement

 Face à l'aggravation de la crise de l'eau et à l'échec du régime iranien dans la gestion des ressources, les rapports officiels indiquent une baisse importante du niveau des réservoirs situés derrière les barrages. Trois barrages du pays sont complètement à sec, tandis que huit autres barrages importants sont sur le point de l'être.

Selon les données de la Société iranienne de gestion des ressources en eau, depuis le début de l'année hydrologique en cours (du 22 septembre 2024 au 30 août 2025), l'afflux total dans les barrages du pays a été enregistré à 24,19 milliards de mètres cubes, ce qui représente une baisse de 42 % par rapport aux 41,56 milliards de mètres cubes au cours de la même période l'année dernière.

Au cours de cette période, les barrages de Shamil et Niyan dans la province d'Hormozgan, de Voshmgir dans la province de Golestan et de Rudbal Darab dans la province de Fars ont été enregistrés avec des réserves d'eau nulles, classés ainsi comme des barrages complètement asséchés.

En outre, huit autres grands barrages à travers le pays sont sur le point de s’assécher.

Diminution de 25 % du volume d'eau dans les barrages

L'agence de presse officielle IRNA a rapporté qu'au 30 août, le volume d'eau stocké dans les principaux barrages du pays avait atteint environ 20 milliards de mètres cubes, soit une baisse de 25% par rapport aux 26,53 milliards de mètres cubes au cours de la même période l'année dernière.

L'IRNA a noté que cette année, le déversement d'eau des barrages a été limité à la gestion des mois d'été et a écrit que depuis le début de l'année hydrologique, seulement 28,53 milliards de mètres cubes d'eau ont été prélevés.

Selon ce rapport, le chiffre était de 36,97 milliards de mètres cubes l'année dernière, ce qui signifie que les prélèvements d'eau des barrages ont diminué de 23 % cette année.

L'assèchement des barrages s'est intensifié ces derniers mois et ces dernières années, et avec la baisse continue des précipitations et l'incapacité du régime à gérer les ressources, les réserves de plusieurs barrages ont atteint zéro tandis que huit grands barrages sont sur le point de s'assécher.

Le 1er septembre, l'agence de presse officielle ISNA a rapporté que le barrage de 15 Khordad, dans la province de Qom, avait été démantelé. Ce barrage de 200 millions de mètres cubes ne retient actuellement que 16 millions de mètres cubes d'eau, dont 15 millions de mètres cubes constituent un « volume mort » et sont inutilisables.

Le 28 août, Mehdi Daneshgar, directeur adjoint de la Société iranienne de gestion des ressources en eau, a annoncé que les précipitations de l'année hydrologique en cours étaient inférieures de 41 % à celles de l'année dernière et que les apports d'eau des barrages avaient diminué de 42 %.

Le 20 juillet, Banafshah Zahraei, professeur de gestion des ressources en eau à l'Université de Téhéran, a déclaré que quatre principaux barrages alimentant Téhéran en eau s'assècheraient d'ici fin septembre.

Cette crise s’aggrave car il n’existe pas de sources disponibles pour compenser la perte d’eau.