lundi 15 septembre 2025

Iran : 10 exécutions dans les prisons de Chiraz, Ahwaz, Qom, Hamedan, Yasuj et Rasht

 Le nombre total d’exécutions en Iran atteint 120 en trois semaines, soit en moyenne cinq par jour. Les violations des droits humains se multiplient alors que le régime accélère le recours à la peine de mort.

Exécution de 10 prisonniers dans les prisons de Chiraz, Ahwaz, Qom, Hamedan, Yasuj et Rasht

Dimanche 14 septembre 2025, les autorités iraniennes ont exécuté au moins dix prisonniers à Chiraz, Ahwaz, Qom, Hamedan, Yasuj et Rasht.

Ce chiffre porte le total à 120 exécutions en seulement trois semaines — l’équivalent d’une exécution toutes les cinq heures.

Le même matin, neuf autres détenus ont été transférés en isolement à la prison de Qezel Hesar, en vue de leur exécution prochaine. Ces transferts renforcent les inquiétudes sur les violations continues des droits humains en Iran.

Exécutions récentes dans les prisons iraniennes

Les pendaisons se succèdent à un rythme soutenu. Les militants appellent la communauté internationale à réagir, dénonçant l’usage de la peine de mort comme un outil de contrôle social.

Exécutions de 2 prisonniers à la prison d’Adelabad de Chiraz

Deux prisonniers ont été exécutés le 14 septembre 2025 à Chiraz :

  • Ghavam Najafi, originaire de Kovar

  • Amir Hossein Pouramini, de Shahr-e Babak

Tous deux avaient été arrêtés dans des affaires de meurtre distinctes et condamnés à mort.

Exécution de Javad Mortazavi à la prison de Sepidar d’Ahwaz

Le même jour, Javad Mortazavi a été pendu à Ahvaz. Arrêté en avril 2023 pour meurtre, il était auparavant religieux et gérait un bureau d’état civil.

Son cas illustre l’ampleur des condamnations à mort et soulève des questions sur l’équité des procès.

Exécution de Rasoul Paydari à la prison de Qom

À Qom, Rasoul Paydari a été exécuté pour des infractions liées à la drogue.

Ces dossiers sont souvent marqués par un manque de transparence, régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits humains.

Exécutions de 2 prisonniers à la prison de Hamedan

À l’aube du 14 septembre, deux hommes ont été pendus à Hamedan :

  • Mazyar Karami (30 ans), arrêté il y a trois ans pour trafic de drogue

  • Peyman Ajami, détenu depuis quatre ans pour des accusations similaires

Leurs familles jugent ces peines disproportionnées.

Exécution d’Ali Mozaffari à la prison de Yasuj

Ali Mozaffari, 29 ans, a été exécuté à Yasuj. Il avait été arrêté il y a cinq ans pour meurtre et rapidement condamné à mort.

Exécution d’Amer Parki (Balochzehi) à la prison de Zahedan

À Zahedan, Amer Parki, 28 ans, marié et père d’un enfant, a été pendu pour meurtre.
Issu de la minorité baloutche, il avait été arrêté en 2021. Les défenseurs des droits humains soulignent la surreprésentation des Baloutches parmi les condamnés.

Exécutions de Hafez Ghoidast et Kazem Mousavi à la prison de Lakan de Rasht

  • Hafez Ghoidast Talekoui a été exécuté le 13 septembre 2025 pour meurtre.

  • Kazem Mousavi avait été pendu dix jours plus tôt, le 3 septembre, pour des affaires de drogue.

Ces exécutions rapprochées accentuent les craintes d’une nouvelle vague de pendaisons dans la région.

Transfert de 9 prisonniers à l’isolement dans la prison de Qezel Hesar

Le 14 septembre au matin, neuf détenus ont été placés en isolement à Qezel Hesar.

Leur exécution est imminente. Les familles sont rarement prévenues, ce qui alimente la colère et viole les normes de procédure.

Pourquoi la peine de mort viole les droits fondamentaux

L’Article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme garantit le droit à la vie.

La peine capitale le supprime de manière irréversible, sans possibilité de réparer les erreurs judiciaires. Les méthodes d’exécution sont souvent assimilées à de la torture, ce qui bafoue la dignité humaine.

Violations du droit international par l’Iran

L’Iran a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l’Article 6 n’autorise la peine de mort que pour les crimes les plus graves et après un procès équitable.

Or, de nombreux dossiers souffrent d’un manque de transparence, d’un accès restreint à la défense et de jugements partiaux — autant de violations flagrantes des droits humains.

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