Arrestation sur l’avenue Enghelab
Selon des sources locales, le prisonnier politique Haj-Jafar Kashani a été arrêté le dimanche 27 avril 2025, sur l’avenue Enghelab à Téhéran. Son arrestation aurait été motivée par sa participation à une manifestation et la tenue d’une pancarte que le tribunal a qualifiée de « propos insultants contre le Guide suprême ». Il a immédiatement été transféré dans un centre de détention sécuritaire et soumis à de longs interrogatoires.
Bien que l’accusation officielle retenue soit « propagande contre le régime », ses proches soulignent que son seul « crime » a été une protestation pacifique et publique contre les politiques répressives des autorités.
Verdict du tribunal révolutionnaire : une décision politique et punitive
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a justifié la condamnation en évoquant des slogans tels que « Mort à Khamenei le criminel » et « Mort au principe du Velayat-e Faqih », ainsi qu’une pancarte portant l’inscription : « Tant que le mollah ne sera pas enseveli, cette patrie ne sera pas une patrie ».
En plus des 15 mois de prison, la cour a imposé une interdiction de résidence de deux ans à Téhéran et dans les provinces environnantes, une mesure manifestement punitive et vindicative. Ces sanctions supplémentaires, qui imposent des restrictions géographiques et sociales, sont couramment utilisées dans les affaires politiques pour isoler et faire pression sur les militants.
Arrestations antérieures et pressions sécuritaires
Né en 1982, Hamid Haj-Jafar Kashani avait été arrêté une première fois en février 2019 sous les accusations de « propagande contre le régime » et « appartenance à l’Organisation des Moudjahidines du Peuple ». Il avait alors été condamné à trois ans et demi de prison, purgeant sa peine dans les prisons de Rish, Evin et Grand Téhéran.
À sa libération, il avait brièvement trouvé refuge en Turquie, mais en raison de pressions politiques, il fut expulsé vers l’Iran, ce qui conduisit à une nouvelle incarcération à la prison d’Evin. Durant cette période, il subit des pressions répétées pour apparaître dans les médias d’État et renier ses convictions politiques, ce qu’il refusa systématiquement.
Protestation pacifique et tortures répétées
L’arrestation la plus récente du prisonnier politique, en mai 2025, est survenue lors de manifestations dans la rue Kargar Nord, où il avait scandé pacifiquement des slogans contre la dictature religieuse et contre le Guide suprême Khamenei. Des témoins insistent sur le caractère totalement pacifique et non-violent de ses actions.
Des informations indiquent aussi que le prisonnier politique Haj-Jafar Kashani a subi de nombreuses tortures physiques et psychologiques durant ses détentions successives, incluant des menaces contre sa famille, de fortes pressions psychologiques et une privation prolongée de ses droits fondamentaux tels que les visites et la communication avec ses proches. Ces pratiques visaient principalement à briser sa résistance et à le contraindre à collaborer avec les autorités sécuritaires.

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