Dans sa nouvelle déclaration, la campagne a déclaré : « La 87e semaine de la campagne des mardis contre les exécutions en Iran se déroule alors que l’ombre de la peur et de la répression pèse plus que jamais sur le peuple iranien. Ces derniers mois, nous avons assisté à une augmentation sans précédent des exécutions : depuis le 16 septembre, au moins 46 exécutions ont été signalées, dont deux femmes et six concitoyens baloutches, tandis que pour le seul mois de Sharivar (du 21 août au 22 septembre), 186 exécutions, dont sept femmes, ont été recensées. »
La déclaration a souligné l’exécution brutale de Babak Shahbazi, autre membre de la campagne, le jour anniversaire du soulèvement populaire de 2022, sans même une dernière rencontre avec sa famille. Son exécution secrète, poursuit la déclaration, « est un symbole amer de la conduite inhumaine et des violations des droits humains perpétrées par ce régime meurtrier. » Son enlèvement dans son quartier en vue de son exécution a déclenché des manifestations et un sit-in de ses codétenus à la prison de Ghezel Hesar.
La campagne a fermement dénoncé la duplicité du régime : « Un régime qui, d’un côté, se vante de “gracier” les prisonniers, de l’autre, expose chaque semaine sa triste et inhumaine réalité par le nombre toujours croissant d’exécutions.»
Soulignant une résistance croissante, la campagne a ajouté : « Cette année, à l’occasion de la réouverture des écoles, des enseignants et des élèves conscients et progressistes sont une fois de plus en première ligne de la lutte pour la liberté et l’égalité. La jeunesse iranienne est le cauchemar de ce régime, et dans chaque école et université, des militants s’engagent pour faire de ces espaces des lieux de résistance et des voix d’opposition aux condamnations à mort inhumaines de leurs compatriotes. »
S’adressant aux Iraniens et à la communauté internationale, la déclaration soulignait : « La campagne des mardis contre les exécutions déclare que le silence face à ces politiques violentes et inhumaines est inacceptable. Nos voix doivent être plus fortes que toute répression ou injustice. Chaque semaine, chaque mardi, en mémoire des victimes d’exécutions, nous nous levons pour la justice et pour la défense de la vie. La vie est le droit fondamental de tout être humain, et l’exécution est un acte de violence injustifiable contre ce droit.»
Dans le cadre de la 87e semaine d’action, les membres de la campagne ont entamé des grèves de la faim dans 52 prisons iraniennes, dont celles d’Evin, de Ghezel Hesar, de Karaj-Central, du Grand Téhéran, de Qarchak, d’Adelabad (Shiraz), de Zahedan, de Rasht, de Tabriz, d’Urmia, de Sanandaj et bien d’autres.
La déclaration concluait : « Chaque semaine, chaque mardi, en mémoire des victimes d’exécutions, nous nous levons pour la justice et pour la défense de la vie. »

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