mardi 9 septembre 2025

Maintien en détention et torture de Mohammad Banazadeh Amirkhizi

 Mohammad Banazadeh Amirkhizi, prisonnier politique de 79 ans et survivant des familles en quête de justice des années 1980, est toujours détenu dans des conditions très difficiles au centre de détention du ministère du Renseignement de Qom. Malgré de multiples maladies et un état de santé critique, il n'a non seulement pas accès aux soins médicaux, mais est également maintenu à l'isolement, soumis à des interrogatoires et à de fortes pressions psychologiques.

Arrestation soudaine et illégale

Le lundi 28 juillet au matin, les forces de sécurité ont pénétré au domicile de Mohammad Banazadeh Amirkhizi à Téhéran sans présenter de mandat judiciaire et l'ont emmené de force. Après son transfert au centre de détention du ministère du Renseignement à Qom, sa famille a été plongée dans une incertitude totale et n'a pu avoir avec lui que quelques brefs appels téléphoniques sous le contrôle des agents de sécurité.

État physique critique

Des sources bien informées ont rapporté que M. Mohammad Banazadeh Amirkhizi souffre de graves problèmes de santé, notamment d'une maladie cardiaque, d'une déchirure du ménisque du genou, d'un cancer de la prostate et d'une faiblesse générale due à l'âge. Les médecins avaient auparavant souligné qu'il avait besoin de soins médicaux spécialisés et continus. Cependant, les autorités judiciaires et sécuritaires ont jusqu'à présent empêché tout traitement ou suivi médical et lui ont même refusé l'autorisation de se soumettre à des examens de base. Cette situation l'expose à un risque sérieux de mort lente.

Depuis son arrestation, Mohammad Banazadeh Amirkhizi s'est vu refuser l'accès à un avocat. Son isolement prolongé, la privation de visites familiales, l'absence de soins médicaux et les interrogatoires répétés constituent autant d'exemples flagrants de torture psychologique. Les défenseurs des droits humains soulignent qu'un tel traitement est incompatible avec le droit international des droits humains et même avec la législation iranienne.

Il a également été arrêté en 2009 et 2016 pour son soutien à l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI/MEK) et a passé une dizaine d'années dans les prisons d'Evin et de Gohardasht. Le 15 juillet 2021, il a été libéré de la prison de Gohardasht à Karaj après avoir purgé sa peine, mais il restait soumis à des restrictions, notamment un ordre d'exil forcé.

Arrestation dans le cadre d'une répression systématique

L'arrestation et la torture de Mohammad Banazadeh Amirkhizi doivent être replacées dans le contexte plus large de la répression exercée par le régime iranien contre les dissidents, en particulier les familles en quête de justice des années 1980. Sa nouvelle arrestation envoie un message clair du régime aux autres familles en quête de justice : « Gardez le silence ou payez un prix plus lourd. »

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