lundi 29 septembre 2025

Le régime iranien exécute Bahman Choobi Asl et utilise la potence comme outil de survie politique.

 A l'aube du lundi 29 septembre, l'agence de presse officielle Mizan, affiliée au système judiciaire du régime iranien, a rapporté l'exécution de Bahman Choobi Asl dans la prison de Ghezel Hesar, accusé d'espionnage.

Il était employé de la compagnie de télécommunications. Il avait été arrêté en 2023 pour espionnage.

Escalade des exécutions après le cessez-le-feu

L'exécution de Bahman Choobi Asl a eu lieu alors que des rapports indiquent qu'à la suite du récent cessez-le-feu entre le régime iranien et Israël, la vague d'exécutions dans les prisons iraniennes s'est intensifiée. Des sources indépendantes affirment que le régime a de nouveau recours à la politique de « démonstration de force par la potence » en exploitant ce calme apparent. Ces derniers mois, des dizaines de prisonniers ont été exécutés dans diverses prisons du pays, notamment à Ghezel Hesar, à Adelabad (Chiraz) et à Dastgerd (Ispahan).

https://as-human-lu.blogspot.com/2025/09/plus-de-1000-executions-en-iran-au.html

Selon les défenseurs des droits humains, cette augmentation soudaine des exécutions ne vise pas à rendre justice, mais à créer un climat de peur et à prévenir les manifestations sociales. L'expérience de ces dernières années a montré que dès l'apparition de signes de mécontentement public ou de crises politiques, le régime tente de maintenir la société sous contrôle en augmentant le nombre d'exécutions.

L'exécution comme outil politique

Des cas comme celui de Bahman Choobi Asl ne sont qu'un exemple de la politique plus large d'instrumentalisation des exécutions. Les experts affirment que des accusations telles qu'« espionnage », « inimitié contre Dieu » (moharebeh) ou « corruption sur terre » sont régulièrement utilisées pour instiller la peur et opprimer la société. Dans de nombreux cas, la procédure judiciaire est opaque, et les familles ne sont informées de la date et du lieu de l'exécution qu'au tout dernier moment.

Cette pratique a non seulement détruit la sécurité judiciaire des citoyens, mais montre également qu’en Iran, l’exécution est passée d’un instrument judiciaire à un outil politique et sécuritaire de répression systématique.

Les organisations internationales ont souligné à maintes reprises que l'Iran affiche l'un des taux d'exécution les plus élevés au monde. Selon elles, la poursuite de telles pratiques non seulement viole les obligations internationales de l'Iran, mais démontre également que le régime n'a aucune intention de réformer son droit pénal ni de progresser vers la justice.

Perspectives d'avenir

L'exécution de Bahman Choobi Asl, quelles que soient les circonstances de son cas, reflète la politique générale du régime consistant à utiliser la peine de mort comme moyen de survie politique. Cependant, cette politique ne peut étouffer indéfiniment les protestations et la colère populaire. Face à la pression économique croissante, aux inégalités sociales et aux violations des droits humains, le seuil de tolérance de la population baisse de jour en jour, augmentant le risque d'une nouvelle vague de protestations dans un avenir proche.

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