Exécutions en Iran : une tendance préoccupante

Le 28 août 2025, les autorités ont exécuté 10 prisonniers dans différentes prisons du pays. Avec ce chiffre, le total des exécutions en août atteint au moins 174, et septembre en compte déjà 27. Cette hausse reflète un schéma inquiétant, alors que le taux d’exécutions continue de croître, suscitant la condamnation internationale et des appels à un moratoire sur la peine de mort.
Cas marquants
Banu Moghadam – Prison d’Abhar
Le 28 août 2025, Banu Moghadam, 60 ans, a été exécutée pour meurtre. Souffrant de problèmes de santé mentale avant son arrestation, son cas soulève des questions sur l’équité des procès pour les personnes présentant des troubles psychologiques, un enjeu majeur au regard du droit international.Arman Aghcheli – Prison de Gorgan
Exécuté à l’aube du 27 août pour des accusations liées à la drogue. La sévérité des lois iraniennes sur les stupéfiants contribue à un taux élevé d’exécutions, souvent en dépit des appels à la clémence.Hesam Dadkhah – Prison d’Ispahan
Âgé de 40 ans et originaire de Qazvin, exécuté le 27 août pour des accusations liées à la drogue. Son cas illustre l’usage fréquent de la peine capitale pour des crimes non violents.Mitra Yasini et Milad Mohammadsalehi – Prison d’Adelabad, Chiraz
Exécutés le 27 août. Mitra, originaire d’Ilam, accusée de complicité dans un meurtre, et Milad, 32 ans de Kashan, condamné pour meurtre quatre ans plus tôt. Ces cas démontrent l’application étendue de la peine de mort en Iran.Samad Seyed Hosseini – Prison de Yasuj
Âgé de 46 ans et arrêté cinq ans auparavant pour meurtre, exécuté le 27 août.Majid Abedi – Prison de Semnan
Mécanicien de 35 ans, arrêté trois ans plus tôt pour des accusations liées à la drogue, exécuté le 27 août.Sajjad Gholizadeh – Prison de Sanandaj
Exécuté le 27 août pour meurtre. Arrestation en 2021.Mohammadreza Moridan – Prison d’Aligudarz
Exécuté le 26 août pour meurtre, arrêté en 2021.Saeed Jaghtaei – Prison de Sabzevar
Exécuté le 19 août pour des accusations liées à la drogue.
Peine de mort et violations des droits humains
Le droit à la vie constitue un principe fondamental du droit international, mais les exécutions en Iran le violent fréquemment. L’irréversibilité de la peine de mort entraîne un risque d’erreurs judiciaires, et certaines méthodes d’exécution peuvent constituer une torture ou des traitements inhumains. Ces pratiques sont en contradiction avec les standards mondiaux des droits humains.
Non-respect des obligations internationales par l’Iran
En tant que signataire d’accords internationaux, l’Iran doit garantir des procès équitables et limiter la peine capitale aux crimes les plus graves. Or, de nombreuses exécutions manquent de transparence, restreignent les droits légaux des accusés et se déroulent sous des juridictions dépourvues d’indépendance. Ces pratiques violent des principes fondamentaux des droits humains, suscitant une vive inquiétude à l’échelle internationale.
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