Une Mort Évitable
Le jeudi 11 septembre 2025 au soir, Maryam Shahraki a été transférée à l’infirmerie de la prison avec de vives douleurs à la poitrine. Selon des sources bien informées, elle présentait des signes clairs de problème cardiaque. Pourtant, le médecin de garde, “Dr Nasir”, a attribué la douleur à un trouble gastrique. Sans procéder à aucun examen ni l’adresser à un centre médical spécialisé, il s’est contenté de lui prescrire quelques comprimés.
Quelques heures plus tard, à l’aube du vendredi 12 septembre 2025, Maryam Shahraki a subi une chute brutale de tension artérielle. Avant même qu’un transfert à l’hôpital ne soit organisé, elle a succombé. Des témoins affirment que si elle avait été dirigée vers un établissement équipé dès la nuit précédente, sa vie aurait pu être sauvée.
Petits Débiteurs en Prison, Gros Débiteurs Libres
Maryam Shahraki était une simple détenue pour dettes. Elle n’avait commis aucun acte de violence, ne représentait aucun danger pour la société. Pendant que les gros débiteurs financiers et bancaires échappent à toute sanction grâce à leurs connexions politiques et économiques, des femmes comme Maryam voient leur vie et leur famille brisées pour de petites sommes. Son mari est également emprisonné à la prison centrale de Karaj dans la même affaire, laissant leurs deux enfants livrés à eux-mêmes.
L’Infirmerie de Fardis sous le Feu des Critiques
L’infirmerie de la prison de Fardis est depuis des années la cible de multiples plaintes. Des rapports répétés accusent le médecin en poste de minimiser les symptômes des détenus et de leur prescrire des traitements superficiels ou insuffisants. La mort de Maryam Shahraki n’est qu’un cas rendu public ; d’autres drames similaires se seraient produits dans le silence total.
La Crise Sanitaire dans les Prisons Iraniennes
Surpopulation extrême, insalubrité et négligence médicale chronique font de la prison de Fardis un véritable danger pour la santé de ses détenus. Les familles dénoncent régulièrement des délais de plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant qu’un prisonnier en situation d’urgence ne soit transféré à l’hôpital — quand ce transfert n’est pas purement refusé. Cette politique se traduit par une augmentation dramatique de morts évitables : une forme de torture lente et silencieuse infligée aux prisonniers.
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