855 exécutions lors des six premiers mois de l’année iranienne 1404 (21 mars – 22 septembre 2025), dont 29 femmes, soit 220% de plus qu’à la même période de l’an dernier
De nouveaux groupes de prisonniers exécutés le 24 septembre 2025, en même temps que le discours de Pezeshkian à l’ONU
Un mois record d’exécutions
Shahrivar 1404 (23 août – 22 septembre 2025) a marqué un sombre jalon sous le règne d’Ali Khamenei. Selon les rapports compilés par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et par des organisations internationales de défense des droits humains, le régime a exécuté au moins 190 prisonniers en un seul mois. Cela fait de Shahrivar la période la plus meurtrière d’exécutions d’État des trente dernières années. En moyenne, le régime a tué plus de cinq personnes par jour – soit environ une exécution toutes les cinq heures.
L’augmentation est vertigineuse : une hausse de 264 % par rapport à Shahrivar 1403, et plus de sept fois le nombre enregistré en Shahrivar 1402. Les observateurs avertissent que cette escalade traduit la volonté du régime d’instiller la peur dans une société au bord de l’explosion.
Un semestre de brutalité
Les chiffres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) révèlent que rien que dans la première moitié de l’année 1404, au moins 855 personnes ont été exécutées. Parmi elles figuraient 29 femmes et cinq mineurs délinquants – des personnes condamnées pour des crimes commis avant l’âge de 18 ans. Au moins six exécutions ont eu lieu en public, une pratique que les défenseurs des droits humains qualifient de « démonstration délibérée de terreur ».
Une vague qui se poursuit en octobre
La campagne d’exécutions ne s’est pas arrêtée avec la fin de Shahrivar. Le 2 Mehr (24 septembre 2025), alors que le président du régime, Masoud Pezeshkian, s’exprimait devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, un autre groupe de prisonniers a été exécuté à Téhéran, Ispahan et Chiraz. Les noms d’au moins huit victimes ont été confirmés, dont Farshad et Ahmadreza Garavand, Meysam Karami et Ali Keshavarz.
Quelques jours plus tôt, en septembre, treize prisonniers avaient été pendus dans les villes de Kermanshah, Taybad, Borazjan et Ispahan. Parmi les victimes identifiées figuraient Emad Keshvari, 30 ans, Mojtaba Mahdavi et Mohammad Beqlani.
Violation systématique des droits humains
Les organisations de défense des droits humains soulignent que nombre de ces exécutions ont été prononcées à l’issue de procès inéquitables, menés sous la contrainte, souvent après de longues périodes d’isolement et de torture. Les experts juridiques rappellent que de telles pratiques violent les obligations de l’Iran au titre de l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques – des traités que Téhéran a ratifiés mais ignore systématiquement.
Un défenseur des droits humains en exil a déclaré à l’INU :
« Les exécutions en Iran ne concernent pas la justice. Elles concernent la survie. Chaque fois que le régime fait face à une crise interne, il a recours à la potence pour intimider la population. »
Le CNRI appelle à une responsabilité internationale
Face à cette recrudescence, le CNRI a exhorté la communauté internationale à agir. Dans un récent communiqué, la coalition a averti que le silence et l’inaction ne font qu’encourager la machine de mort de Téhéran :
« Le silence et l’inaction face aux meurtriers du peuple iranien alimentent le terrorisme et la guerre. Ce régime doit être expulsé de la communauté internationale et ses dirigeants traduits en justice pour 46 ans de crimes contre l’humanité et de génocide. »
Le CNRI appelle à la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU afin de juger les dirigeants du régime pour quatre décennies de crimes contre l’humanité.
Les exécutions comme outil de survie
Les analystes estiment que l’augmentation sans précédent des exécutions est directement liée aux crises politiques et économiques du régime. Alors que l’économie iranienne s’effondre et que le mécontentement social s’étend, la direction a choisi la potence comme principal instrument de contrôle. Pourtant, loin de stabiliser la situation, cette brutalité risque d’amplifier la colère populaire et de renforcer la condamnation internationale.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire